Arrache moi le coeur. Que je ne puisse plus avoir peur ~ PV

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Une longue silhouette se détachait de la brume dans les ruelles de pré-au-lard alors que sur le sol gelé sonnaient les talons de lourdes chaussures. On distinguait à cette silhouette un manteau mi-long et un chapeau aux bords larges. Du haut du corps s’échappaient outre la condensation de sa respiration, de longues volutes de fumée nicotiniques qui provenaient certainement d’un roulée quelconque.

Les pas croustillaient sur de minces plaques de verglas qu’il cassait sur son passage pour se diriger vers la tête de sanglier, le bar où le jeune homme travaillait pour financer le grenier dans lequel il avait élu domicile. Son job consistait à servir les clients et à noyer sa mélancolie dans les même digestifs qu’il servait aux vieux soûlards accoudés au comptoir en écoutant leurs bien tristes histoires de famille. Allez encore un verre ? oui ? allez c’est pour la maison. Et le barman offrait la tournée au comptoir éploré.

Cette fin d’après-midi… journée comme toutes les précédentes, se voiler la face en prétendant avoir une existence fabuleuse serait mentir, Lachlan était de soirée. En entrant dans l’enceinte du café, il apprécia la vague de chaleur l’envahir pour lui donner presque trop chaud alors qu’il s’apprêtait à poser sa veste sur un porte manteau derrière le bar. Ainsi tels des animaux fidèles, veste chapeau et écharpe vinrent s’endormir dans un froissement de tissu sur le morceau de bois mangé au mites. Sous ses vêtements chauds, l’irlandais offrait un pantalon de dandy presque trop étroit pour ses hanches, une chemise blanche enracinée sous une ceinture de cuir vieille et usée, au dessus, un gilet ajusté de barman qu’il ne quittait jamais portait l’élégante valeur du noir qui descendait avec grâce sur la ville.

Contournant le bar pour remplacer la vieille propriétaire des lieux, il salua les vieux qui étaient déjà présents et prit un torchon pour essuyer les verres qui attendaient sur l’égouttoir.

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La journée avait été difficile et fatigante pour la jeune femme. A présent le soleil venait de ce coucher depuis un petit bout de temps et la nuit commençait à faire face. Rachel errait encore dans les rues du Pré au Lard, marchant d’un pas lent, la tête vide, une lueur éclaira une partie de son visage. Elle leva la tête dirigeant son regard vers un vieux bar peu fréquenté en tout cas il donné cette impression. La jeune Auror avança et passa le seuil de la porte, tous les regards se fixèrent sur elle. Cet endroit était remplit de vieux hommes ivres qui ne savaient plus quoi faire de leur temps. Rachel soupira discrètement et avança vers le bar où elle pris place.

Le lieu était silencieux, à part deux trois vieillards qui se tapaient dessus, cela était quelques peu étrange. La jeune femme n’était pas très à l’aise, et les bars n’étaient pas les endroits qu’elle fréquenté généralement surtout à une heure pareille. D’habitude, elle serait dans son petit appartement tranquille, dans son canapé ou autre. La lumière située près du comptoir, l’éblouissait et lui créait un mal de tête atroce.

D’un signe de main, la jeune femme appela le barman. Devant elle se tenait un jeune homme charmant. Elle l’observa tout en lui lançant un grand sourire. Puis elle demanda poliment une bière.

" Une bière au beurre s’il vous plait !"

Rachel prendre de l’alcool ! C’était très rare car elle ne préférait pas prendre de risque car l’alcool lui rendait ses maux de tête encore plus fort. Mais la vu du jeune homme la déstabilisa. Elle aimerait amplement faire connaissance avec lui. Elle s’installa un peu mieux sur son tabouret et tourna ses yeux vers un coin sombre de la salle, des hommes saouls se frappaient dessus et personne ne bougeait, curieux.

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Essuyer les verres… c’était tellement plus simple de le faire avec sa petite baguette et une petit murmure… mais non. Lachlan aimait le faire lui même bien que souvent les vieux du bar se moquaient gentiment de lui. Il aimait voir cette petite lueur se refléter sur le verre transparent après son coup de torchon blanc, c’était une minuscule victoire dans son travail quelque peu ennuyant.

Il écoutait la conversation des vétérans qui sirotaient leur whisky en racontant les montées de la bourse et les problèmes que rencontrait le ministère en ce moment à cause de quelques mangemorts qui attaquaient les moldus dans la banlieue de Londres, quand la porte s’ouvrit. Il ne releva pas la tête puisque les clients ici n’étaient pas des exceptions et que chacun faisait ce qu’il voulait, bien qu’il surveillait quand même.

Entrevoyant une main se lever, il releva enfin les yeux de son torchon qu’il balança sur son épaule et tomba sur un charmant sourire. Le regard interrogateur en attendant la commande, il acquiesça d’un signe de tête et prit un verre propre lavé par ses soins avant de le mettre sous la tireuse.

Ca bougeait drôlement autour de lui et des éclats de voix parvinrent à ses oreilles :

-D’toute façon t’es qu’un bon à rien à toujours te lamenter sur ta femme. Elle est morte et c’est peut être mieux pour elle que de rester avec un vieux con comme toi !
-Je t’ai demandé ton avis toi ? tu fais pas le fière quand on parle de ton ancien boulot au ministère et que t’as pas bougé le petit doigt parce que môsieur pissait dans son froc comme un gosse de deux ans quand il à vu tu sais qui.
-J’aurais voulu t’y voir moi. M’insulter comme ça fera pas revenit ta Beth chérie !
-Ne parles pas d’elle comme ça !

Et c’est comme ça que l’un attrapa l’autre par le col pour le coincé contre le comptoir, que l’autre l’attrapa à la gorge pour l’étouffer et qu’avec l’agilité d’un félin, Lachlan fut le premier à réagir, laissant son verre sur le bord pour sauter au dessus du bar et séparer les deux fauteurs de troubles dans une voix chaude et enrouée par la cigarette plus forte que leur jacassements de chiens enragés.

« Ecoutez messieurs. Je vous ai interdit de recommencer et qu’est ce que je vois ? deux abrutis qui se chamaillent comme des enfants pour une histoire de bonbons. Georges, les histoire de sa femme ne te concernent pas c’était pas à toi qu’il parlait. Si t’es jaloux t’as qu’à aller dans le qurtier d’à côté tu trouveras ce qu’il te faut. Et toi, tu réagis à la moindre parole ça commence à bien faire. »

Les deux étaient tenus par deux autres qui étaient venus aider le barman et celui ci se trouvait entre les deux et leur jetait un coup d’œil menaçant tout en parlant, une main sur chaque torse.

« Si je vous vois vous regarder ou vous adresser la parole encore une fois, je vous vire, et ce coup ci c’est pas la peine de revenir. »

Les deux qui appréciaient grandement Lachlan pour sa capacité d’écoute et sa façon de raconter les histoires, « un bon gars » comme ils disaient tous lorsqu’il fermait l’établissement, se turent et s’assirent chacun d’un bout à l’autre de la salle qui les regardait d’un air interrogateur. Dans un soupire accablé, Lachlan revint derrière le bar et servit sa bière avant de la poser devant la jeune femme sur un sous verre publicitaire :

« Excusez-les, à cet âge on a tendance à revenir en enfance »

Il avait bien articulé et dit assez fort pour que les deux entendent et aient assez honte pour ne pas recommencer. Reprenant son torchon en main, il lui sourit faiblement et lui demanda en levant les sourcils :

« Autre chose ? »

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La jeune femme était la depuis peu, et déjà l’ambiance l'agacer. Entre les vieux alcooliques qui se tapent dessus pour un rien, ceux qui racontent leurs histoires à dormir debout ou encore les bouffés de cigares qui donnent une forte envie de régurgiter. Rachel souffla légèrement. Elle attendit patiemment que sa commande arrive puis après ça elle s’en irait. Elle était rentré dans cette endroit juste pour faire une pause et récupéré de sa journée, épuisé il était temps de rentrer.

La jeune femme tourna la tête regardant l’altercation entre les deux hommes. Elle fronça les sourcils puis les relâcha en haussant les épaules, l’air de dire, « ils ont qu’ça à foutre ». Le jeune barman les calma et les avertit au cas où l’envie de recommencer les prendraient. Le jeune homme s’avait s’y prendre, vu les conditions se devait être une habitude, sûrement lassante mais bon peut être cela lui plaisait ou n’avait il pas le choix ? Peut importe…

Le Barman retourna à son poste et servit la jeune femme. Rachel attrapa délicatement le verre et but quelques gorgées. Elle le reposa ensuite. Puis dit avec un grand sourire :

« Merci… »

Un homme d’une cinquantaine d’année s’approcha d’elle avant de s’installer sur un tabouret à ses côtés. Rachel eut un petit air de répugnance puis évita son regard fixant son verre. Le vieillard puait l’alcool à plein nez, il devait être un habitué des bars. Picolé pour lui se semblait être un loisir ou autre…L’homme posa sa main sur l’une des cuisses de Rachel et balança deux trois mots :

« Hey ça va ma jolie ? »

Rachel hors d’elle, se leva et le gifla d’un coup prête à sortir sa baguette elle resta sur ses gardes. Il suffisait d’un sort pour le mettre à terre. La jeune femme était devenue rouge, on aurait dit une boule de nerfs. Là s’en était trop elle en avait marre.

« Non mais vous êtes pas bien espèce de vieux pervers, ne vous avisez plus de recommencer ! »

Son sourire c’était effacé laissant place à un air de dégoût. Le vieil ivrogne se releva posant une main sur sa joue, là où la femme l’avait frappé. Il s’approcha d’un pas lent, ce qui faisait reculer la jeune auror. Il lui saisit la main brutalement, Rachel n’eut qu’un seul réflexe, celui de sortir sa baguette. L’homme cria :

« Nan, mais pour qui elle se prend celle là, je vais lui montrer de quel bois j’me chauffe…Espèce de sale traînée »

Rachel n’arrivait pas à le croire, comment ce vieux vicieux osait il dire ça ? Ces derniers mots lui restèrent en travers de la gorge. Chamboulé, elle perdit tout ses moyens et recula de nouveau. Ces paroles l’avait choqué, rabaissé et surtout blaissé. Sa baguette en main elle laissa échapper un sortilège par pur vengeance.

« Experliarmus »

L’homme, fut expulsé contre des tables et se cogna la tête sur un des angles, ce qui l’assomma. De l’apaisement apparut sur son visage même si ce geste n’était pas correct elle eut un moment de fierté qui ce fit ressentir au fond d’elle. Elle pris soin de ranger sa baguette et de retourner prendre place face à son verre près du bar. Sûrement se ferait elle expulser, mais elle s’en moquait car vu les conditions et la politesse des clients...ce n’est gère encourageant.

Elle observa attentivement le barman, il était très beau et avait beaucoup de charme. Rachel adorait ce genre d’homme qui donne un côté sur de lui et réservé. Elle lui lança encore et encore un sourire.

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