Poudlard Magie
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 Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]

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MessageSujet: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeLun 18 Juin - 18:50

« Auromenarus ! »


La langue de feu fusa de la paume du sorcier et se projeta avec violence contre le rocher de trois mètres de haut qui lui faisait face ; la pierre devint incandescente et une surface noirâture apparut à l’endroit de l’impact des flammes, une grande surface conique qui souligné la puissance et la force du feu qui s’était abattu sur le roc.

Henri De Hurlevent inspira et expiera profondément, se forçant à réduire son rythme, à s’adonner au calme ; la forêt interdite était un lieu idéal pour s’entraîner à l’abri de quantité de regards, y compris les plus indiscrets. Mais dans le cas présent elle lui offrait surtout la qualité inappréciable de pouvoir le laisser épancher sa colère et sa rage sans qu’il eut à se contenir à la vue d’un quelconque sorcier.
Il était furieux, furieux contre lui-même, furieux de son monumental échec à Azkaban, furieux d’avoir laissé s’échapper ces sorciers et leurs informations. Sa rage n’avait aucune commune mesure et la seule chose constructive qu’il avait retrouvé à faire c’était de venir s’entraîner, de venir augmenter son niveau et ses sortilèges ; car alors la prochaine fois qu’il se retrouverait en face d’eux, cette fois-là il y aurait du carnage.

« Auromenarus ! »



Le jet de flamme percuta une nouvelle fois la roche, brisant de nouveau cette pierre massive et solide qui semblait être constitué du plus dur granit au monde, aussi dure que les murs d’Azkaban que son ennemi avait pulvérisé. Il devait y arriver lui aussi, il devait accroître son pouvoir pour ne plus avoir à être défait ; lui, le sorcier des Carpates, il savait qu’il s’était laissé aller depuis qu’il enseignait à Poudlard. Mais ce temps-là était terminé : maintenant les choses allaient devenir radicalement sérieuses ; et pour commencer il allait augmenter sa puissance avec le feu jusqu’à atteindre celle de son ennemi, et la surpasser même. Quand il aurait transpercé ce maudit rocher il aurait atteint son but, mais la pierre ne semblait pas l’entendre de cette oreille…..
Henri se força une nouvelle fois à se calmer, et à analyser attentivement sa situation. Il pouvait bien entendu augmenter sa puissance, mais devait-il vraiment aller jusqu’aux limites de ses capacités pour fracasser le rocher ? Ca l’épuiserait et le viderait, or son adversaire avait eu l’air de pouvoir dédaigné pendant encore de nombreuses fois des sorts de cette puissance ; ça ne suffirait donc pas, il devait être en même temps plus fort et consommer moins d’énergie. C’était une équation insoluble, du moins à première vue.
Il s’approcha du rocher, examinant avec attention l’impact de son sort. Les flammes avaient creusé la pierre sur une large surface circulaire, conique même, mais l’épaisseur atteinte n’était pas très importante : le signe qu’il n’y allait pas assez fort. Il y avait cependant autre chose : à partir du centre de l’impact il pouvait voir de larges stries noirâtres, comme des spirales, qui s’échappait du point originel de l’impact ; comme si les flammes n’étaient pas toutes venues frapper le roc…..
On aurait dit que son sort se dispersait, qu’il ne frappait pas uniquement la pierre mais qu’également il partait dans d’inutiles directions ; une dispersion des flammes…., oui ça pouvait expliquer son manque d’efficacité.


Il s’éloigna de nouveau, allant se placer à 5 bons mètres, puis il se mit à fixer le rocher d’un air mauvais. Lentement il se concentra, mobilisant sa force magique ; rapidement une sorte de souffle se mit à se former autour de lui, petit tourbillon qui l’enroulait à grande vitesse ; des ondées mugissantes se firent légèrement entendre, comme le bruissement du vent, et alors apparurent des teintes de couleur. Comme une aura qui viendrait se coller à son corps, une enveloppante de puissance et de pouvoir qu’il invoquait de tout son esprit ; enfin la teinte se précisa, bleu et blanche, contrastante mais peu intense. De nouveau il tendit le bras vers la roche, de nouveau les flammes apparurent dans l’ouverture de sa paume ; de nouveau sa colère s’exprima, le faisant littéralement bouillir de rage, mais cette fois une froide résolution contrôlait son esprit et son pouvoir. Une pensée : concentration.


« AUROMENARUS !! »


Son pouvoir se déchaîna enfin, libérant toute son énergie sur cette simple formule. Le brasier incandescent fonça sur la pierre, dans un vent tourbillonnant à pleine et ravageant l’atmosphère sur son passage ; touchant de plein fouet le roc il le fit littéralement explosé en une myriade de bouts de pierre. Le sort ne s’arrêta pas et alla creuser une autre pierre située derrière, non sans avoir brûlé quelques arbres. A la place de l’énorme rocher se tenait maintenant un petit tas de poussière et quelques débris : le reste avait été vaporisé sous l’effet de l’intense chaleur.

Henri se réjouit enfin : il avait réussi ; il se sentait fatigué, mais à bout de forces. Son sort n’avait eu aucune dispersion, et toute l’énergie qu’il avait fait jaillir avait servi dans un dessein parfait, sans aucune perte. Il était sur la bonne voie ; restait maintenant à le réussir encore, à être plus rapide, et encore plus puissant.
Mais avant il s’autorisa à une petite pause. Un peu fébrile il ôta son tee-shirt et s’assit en tailleur, dans une posture de méditation. Il faisait très chaud, et son exercice l’avait fait transpiré ; ça lui ferait du bien d’aérer son corps quelques minutes. Après tout il était seul.


Dernière édition par le Mar 10 Juil - 19:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeMar 19 Juin - 10:08

C’était la nuit à Poudlard. Les étoiles étaient toutes visibles. Le croissant de Lune dévoilait sa forte lueur dans les ténèbres. Cela faisait longtemps que les oiseaux s’étaient arrêtés de chanter. Un calme aussi pesant que terrifiant s’était à présent installé et dominait les environs du l’énorme château de style médiéval. Le seul bruit que l’on pouvait entendre était le léger souffle du vent qui annonçait que la nuit serait calme. Du moins le serait-elle vraiment ?

A l’intérieur même du château, dans une petite pièce contenant cinq lits à baldaquins mis en cercle, se trouvait un jeune homme, allongé sur l’un des matelas. Ses yeux bleus ouverts, il semblait penser. Etait-il inquiet ? Perdu ? Heureux ? Non, il était tout simplement pensif. En effet, Seifer Almasy songeait à tant de choses ces jours-ci qu’il aurait bien eu besoin d’une Pensine !

Tout d’abord, il pensait à Kristin Kreuk, sa petite amie. Cette dernière lui manquait terriblement. Il ne plongeait bien évidemment pas en plein désespoir étant donné qu’il était persuadé de la revoir dans peu de temps. Tout cela à cause des examens…
C’est d’ailleurs aux examens qu’il avait aussi les pensées tournées. Il travaillait énormément, parfois même des jours voire des nuits entières, afin de bien réussir et de pouvoir mieux gagner sa vie. C’était en particulier depuis sa rencontre avec la directrice du département de contrôle et de régulation des Créatures magiques que Seifer s’était mis à travailler avec bien plus de rigueur. S’il voulait en faire son métier, il devrait donner tout ce qu’il avait.
C’était sa passion pour toutes les créatures qui l’avait poussée à en faire son métier. Possédant un tigre et un tigron, tous deux de grande taille, il ne pouvait ignorer les animaux !

Se redressant soudain, il fut prit de panique : il avait oublié Raja et Rao ! Cela faisait bien longtemps qu’il ne les avait pas vus, et pour lui, c’était presque un sacrilège. Il devait leur rendre visite assez régulièrement afin de ne pas les faire se sentir seuls, ignorés, oubliés… Comment avait-il put ne pas y aller pendant tous ces jours ? Il avait eu temps d’instants libres ! Il avait l’impression de les avoir laissé tomber… Il devait se rattraper, les voir le plus rapidement possible ; et pourquoi pas cette nuit même, tout de suite ? Seifer avait souvent l’habitude de faire les choses à l’improviste, ça ne serait donc pas la première fois ! Et puis la nuit était le meilleur moment pour les voir debout, réveillés et actifs : étant des prédateurs, ils chassaient souvent la nuit.

Il n’hésita pas un seconde de plus. Prenant sa baguette au cas où et enfilant sa cape pour se tenir chaud dans la fraîcheur de la forêt, Seifer sortit du dortoir en vitesse. Il marcha ensuite dans la salle commune, rallumant le feu qui s’était éteint d’un simple coup de baguette magique. Le portrait de la Grosse Dame passé, il était à présent dans les couloirs du château. Il préférait ne pas se faire surprendre la nuit par le concierge ou un professeur, aussi se dépêcha-t-il de descendre les escaliers, sautant parfois deux, trois ou quatre marches au passage, tout en essayant de rester le plus silencieux possible.

Il arriva dans le hall sans avoir fait de mauvaise rencontre, mis-à-part Peeves qui était en train de relâcher des créatures assez étranges, ressemblant à un mélange de Manticore et de Crabe de Feu, comme un croisement de ces deux espèces ; mais qui bien heureusement ne l’avait pas vu de par son occupation.

Une fois dehors, dans le parc, Seifer se sentit libre. Il respira un bon coup avant de continuer sa route d’un pas un peu moins pressé à présent. A peine deux minutes plus tard, il entrait déjà dans la forêt. C’était étrange de voir le contraste entre le parc, dont l’atmosphère était encore chaude en raison de la lourde journée qui avait succédé, et dont les lumières naturelles de la lune et des étoiles faisaient apparaître chaque brin d’herbe ; et la forêt, toujours froide et plongée dans le noir le plus complet.


« Lumos ! »

Un léger faisceau lumineux sortit de la baguette du jeune homme. Peu puissants, les rayons de cette lumière lui permettaient toutefois de voir suffisamment pour trouver son chemin sans pour autant se faire repérer par une créature qui n’aurait pour seule envie que de goutter ses os et ses muscles.

Seifer continua sa marche. Connaissant la forêt comme sa poche, il n’avait plus peur de se perdre. La peur de l’inconnu faisait tout de même une drôle de sensation dans le ventre du jeune homme : en effet, la forêt avait bien changé ces temps derniers, et ce n’était pas sûrement pas sans rapport avec tous ces problèmes de Mangemorts et autres adeptes de la magie noire.

Il entendit un bruit proche, comme un bruit d’explosion, une sorte de souffle puissant qui ravageait tout sur son passage. Il s’arrêta, terrifié, et tendit l’oreille. Plus rien… C’était arrivé aussi vite que ça s’était terminé. La curiosité de Seifer prit le dessus sur sa peur et il décida donc de voir ce qu’il s’était passé.
Il avança en direction du lieu où s’était produit ce son étrange, et fut rapidement sur le lieu de la "chose". Il faillit faire un cri de surprise, mais s’en abstint au dernier moment : il était face à des arbres complètement grillés. Tournant la tête pour regarder toute la scène, il constata même que des rochers étaient littéralement explosés et dont les petits morceaux étaient d’un noir pur. Ce n’était sûrement pas un phénomène naturel… Tout cela avait un rapport avec de la magie, et donc des sorciers. La peur au ventre, Seifer lançait des regards des plus inquiets autour de lui, espérant trouver le fautif et ainsi pouvoir fuir sans se faire remarquer. Il vit un homme, torse nu, assis en tailleur sur le sol. Comment pouvait-il ne pas l’avoir vu ? Il était pourtant bien visible. Il pouvait voir Seifer de sa position…

C’était fini, il ne servirait à rien de fuir. Il ne restait plus qu’à prier pour que l’individu ne lui fasse pas de mal, ou à tout donner pour l’en empêcher… Non… Ca ne servirait à rien, la personne se trouvant dans le lieu, l’auteur de toute cette destruction, n’était autre que Monsieur De Hurlevent, le professeur de Seifer…

Celui-ci fut choqué mais rassuré par cette révélation. Sa peur s’amoindrit très nettement, tout son courage revint. Il était face à son professeur, et en plus un professeur que Seifer appréciait. A présent, le jeune homme n’avait comme peur plus que celle de se prendre une retenue pour se trouver dans la forêt interdite et en plus à une heure si tardive. Il fallait donc se débrouiller pour ne pas énerver le professeur… en l’amusant pourquoi pas ?


« Bonsoir professeur. Je vois que vous avez augmenté votre champ morphique ! »

Faisant un mince sourire, Seifer espérait que le professeur ne s’énerverait pas trop. Il ne pensait pas qu’il prendrait mal sa remarque, dont il était d’ailleurs assez fier : en effet, elle montrait une pointe d’humour tout en prouvant au professeur que Seifer avait comprit son cours.

Malgré tout, une question se posait encore dans la tête de Seifer : que faisait Monsieur De Hurlevent, professeur d’Astronomie à Poudlard, dans un lieu et une heure pareils ; et surtout, comment et pourquoi avait-il fait une telle déflagration ?
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeMar 19 Juin - 12:45

Dire qu’il avait ressenti la présence de son élève avant que celui-ci ne le tira brusquement de sa « méditation » eut été un gros mensonge ; la légende locale comme quoi quand on médite on est alors sensible à tout ce qui nous entoure est le mythe culturel par excellence. Précisons que quand on est légèrement fatigué par un effort magique peut-être un peu trop important et que le simple fait de se poser en tailleur est de ferme les yeux vous donne le désir de ronfler comme un bienheureux, et bien donc dans cet état précis on peut en effet concevoir que, non, on ne soit pas franchement réceptif à au périmètre environnant.

Tout ça pour dire qu’Henri De Hurlevent découvrit avec une certaine surprise l’élève devant lui ; élève qui par ailleurs avait eu l’air soulagé de découvrir qu’il était le sorcier responsable de la déflagration, lui et non un quelconque mangemort qui se serait fait une joie de le faire rôtir à son tour. Effectivement il y avait de quoi être légèrement content de voir un professeur. Henri regarda attentivement le garçon blond, plutôt grand et musclé et qui par ailleurs n’avait pas l’air terriblement inquiet de se retrouver en pleine forêt interdite. Mhhhh, il lui disait quelque chose, voyons…. Ah oui ! C’était cet élève qu’il avait eu en cours d’astronomie ; cet élève un peu particulier….

« Bonsoir M. Almasy ; vous avez eu la bonne idée de venir de ce coté-ci : il eut été dommage que vous fûtes sur la trajectoire de ce petit sortilège…. ; ma foi vous en auriez été quitte pour un petit tour à l’infirmerie. »

Pour être tout à fait honnête Henri était un peu ennuyé de voir Seifer ici ; d’abord il y avait effectivement la possibilité, désormais passée heureusement, qu’il l’eut touché de son sort et dans ce cas-là, même en étant optimiste, il n’y aurait sans doute eu vraiment pas grand-chose à ramener à l’infirmerie. Autre petit problème : ce sort qu’il venait de mettre au point était sensé être sa prochaine arme contre les mangemorts, et son efficacité serait aussi liée à la surprise qu’il créerait ; maintenant que Seifer était là ça lui serait difficile de continuer tranquillement…..
Cela dit, on pouvait peut-être faire autre chose de sa présence…. ; il se rappelait notamment l’aptitude particulière de ce jeune homme durant l’exercice d’astronomie. Jeune homme qui, ne manquant pas d’humour, se fendit d’un salut à l’adresse du professeur, tout en l’égayant un peu de ses paroles

« Bonsoir professeur. Je vois que vous avez augmenté votre champ morphique ! »

« Oui, je pense qu’en effet j’ai un peu progressé avec le champ morphique ; ravi de voir, au passage, que toutes mes paroles ne vous ont pas simplement survolées. Et puisque justement vous parlez du champ morphique…. »


Le champ morphique, la capacité magique d’un sorcier, l’intensité de son pouvoir de sorcellerie, son chakra en quelque sorte…. ; oui, il ne s’étonnait pas que Seifer ait retenu cette notion. Durant le cours il avait enseigné à chaque élève une formule qui leur permettait de visualiser leur champ morphique, un peu comme un patronus en quelque sorte ; tous avaient réussi à montrer sous une certaine forme leur pouvoir magique, mais le cas Seifer avait été différent. Lui, sans aucun entraînement et du premier coup, il avait fait apparaître un champ morphique beaucoup plus développé que d’aucun de ses camarades. Le signe incontestable soit d’une maîtrise importante de ses propres capacités, soit la démonstration d’un pouvoir magique très puissant ; Henri s’était promis de garder à l’œil cet élève intriguant. L’occasion était parfaite.

« Il ne me semble pas avoir lu qu’on autorisait les élèves à se balader la nuit hors de leurs dortoirs, ou même dans la forêt interdite. Notez, ce n’est pas comme vous si vous étiez le premier, moi-même d’ailleurs…. » Mouais, peut-être pas une excellente idée de se mettre à lui raconter ses 400 coups de jeunesse ; pas sur que ce soit très apprécié comme pédagogie.

« Enfin bref, je suis sensé vous punir n’est-ce pas ? Quelques points en moins et une petite semaine à nettoyer les sanitaires j’imagine ? Mais bon, vous avez de la chance, je me sens de bonne humeur ; vous allez donc rester ici avec moi, et nous tenterons de faire quelque chose d’utile avec vous, pour changer de la futilité nocturne que vous aviez prévue. Vous comprendrez ma position…. »

Henri se permit de faire remarquer, intérieurement bien sur, que lui-même n’était pas tout à fait en train de respecter le règlement à la lettre ; quand à Seifer, il était aussi possible qu’il ait en fait prévu d’aller faire des choses très importantes cette nuit. Mouais…, ne rêvons pas quand même, avec ces jeunes sorciers…., et en parlons pas des gryffondors.
De toute manière il resterait donc avec lui, et ma foi ça pouvait bien être intéressant en y réfléchissant bien. Voyons, qu’allait-il lui faire faire ? Ah oui, voilà une très bonne idée.

« Comme vous l’avez très justement dit M. Almasy je travaille plus ou moins mon champ morphique, comprenez que je m’entraîne à contrôler ma puissance magique. Seriez-vous intéressé par ce petit exercice ? Vous aviez fait une certaine impression la dernière fois. »


La dernière fois Henri avait simplement voulu faire toucher du doigt le sujet à ses élèves ; mais ce soir il se sentait d’humeur à aller bien loin avec Seifer Almasy.


« Vous vous rappelez la formule je suppose ? Bien, nous allons donc recommencer et cette fois tous les deux ; je suis curieux de voir jusqu’au vous développerez votre champ cette fois-ci…. ; un petit conseil : surtout ne forcez pas trop ! Si vous ne vous contrôlez pas alors vous serez dans un état grave et nous devrons interrompre notre séance, et je vous prie de croire que je n’offre pas un cours particulier à tous mes élèves. Tachez donc d’en profitez au maximum. »

Ils sortirent leurs baguettes, se concentrèrent et mobilisèrent leurs forces magiques, puis, sur un signe d’Henri, crièrent ensemble la même formule.

« Andromedra ! »
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeMer 20 Juin - 18:43

Seifer trouva cela assez étrange que le professeur se souvienne de son nom seulement après une seule heure de cours. Pour lui, soit ce professeur était tout simplement un bon professeur, soit il l’avait marqué… Ou peut-être les deux, après tout ?
En se rappelant du cours, Seifer se souvint que Monsieur De Hurlevent était effectivement un bon professeur, qu’il leur avait appris tant de choses en un seul cours et qu’il leur avait tant fait prendre goût à l’Astronomie que Seifer s’en demandait s’il n’avait pas utilisé la magie pour ce faire ; non pas qu’il n’eut jamais été intéressé par l’Astronomie, mais les cours ne le passionnaient guère, habituellement. Il s’agissait donc d’un professeur assurant parfaitement son métier, peut-être même le meilleur professeur de Poudlard.
De plus, le jeune homme se souvenait aussi de sa boule, son étrange boule qui semblait être la même que les autres, mis à part qu’elle était légèrement plus grosse mais surtout qu’elle était comme infestée d’éclairs orangés qui parcourraient sa surface. Seifer avait immédiatement comprit au regard de son professeur que c’était loin d’être commun. Il devait donc aussi l’avoir un minimum marqué…
De toute évidence, il était presque normal que ce professeur se souvienne de lui…

Ses paroles lui furent assez étranges pour lui. En effet, ce professeur semblait ne pas avoir peur des mots. Seifer, qui aurait été choqué en temps normal d’entendre de pareilles paroles, se rendit compte qu’en réalité, le professeur était loin d’exagérer. A en voir les dégâts tous autour de lui, Seifer aurait eu de la chance s’il était allé à l’infirmerie. Pour lui, il aurait plutôt fini tel un poulet rôti, si ce n’était pas en cendres !
Il hocha donc la tête d’un air légèrement désolé mais aussi rassuré.

S’il était rassuré, ce n’était pas seulement du fait qu’il n’ait pas terminé brûlé vif. C’était aussi parce que le professeur ne semblait pas énervé au point du vouloir lui infliger une quelconque punition. Chose qu’il lui précisera par la suite, après avoir répondu à sa blague en montrant sa satisfaction du fait que Seifer avait retenu son cours, soit l’effet voulu par le jeune homme.

Ce dernier remarqua que Monsieur De Hurlevent semblait avoir oublié qu’il était torse nu : en effet, en le voyant arriver, il avait oublié de remettre son t-shirt. Seifer préférait ne pas le lui rappeler, par peur de se montrer trop impoli. Il restait étrange de se trouver en pleine forêt, la nuit avec son professeur torse-nu, bien que le jeune homme fusse habitué de le voir la nuit en cours d’Astrologie.

Le jeune élève s’approcha de son professeur lorsque celui-ci lui proposa un petit cours particulier. Il ne savait pas ce qu’il allait faire, mais apparemment il s’agissait là de contrôler son champ morphique. Monsieur De Hurlevent l’avertit de ne pas y aller trop fort. Seifer pointa sa baguette devant lui en même temps que son professeur et se rappela de la formule à lancer. Il essaya de ne pas trop se concentrer afin d’être sûr de ne pas donner une trop grande puissance magique.


« Andromedra ! »

Il y eut une légère boule presque invisible qui disparut en à peine deux secondes. Seifer était assez déçu du résultat, aussi se décida-t-il de retenter. Espérant que son professeur ne lui en voudrait pas de trop de le faire tout seul, il se concentra donc à nouveau, cette fois-ci avec beaucoup plus d’intensité.

« Andromedra ! »

Cette fois-ci, ce fut une boule d’un bleu pur et bien plus net qui réapparut. Elle était aussi légèrement plus grande et de nombreux éclairs jaune orangé se concentraient à sa surface. Seifer se tourna vers son professeur.

« Wouaou c’est beau en plus ! »

Il eut un léger sourire. La boule disparut peu à peu en devenant de plus en plus transparente et possédant de moins en moins d’éclairs jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Seifer restait bouche bée de ce qu’il venait de se passer. C’était le meilleur instant pour en discuter avec son professeur.

« Professeur, comment se fait-il que ma boule soit… différente ? »

Il avait hésité à dire "plus intense" mais ça aurait fait trop péteux, ce dont Seifer ne voulait en aucun cas paraître face à un tel professeur !
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 11:25

C’était… c’était bizarre ; surprenant même. Henri s’attendait à ce que le jeune garçon lui montrasse quelque chose de partiuclier lors de l’exécution du sortilège ; mais là…., là c’était plus que particulier : c’était terriblement décevant.
Quand Seifer prononça son andromedra il ne sembla réussir qu’à créer une faible enveloppe, de taille très moyenne et d’une intensité pauvrement existante. Rien à voir avec le champ morphique qu’il avait dégagé lors du cours d’astronomie. S’était-il trompé sur ce jeune homme ? Ce qu’il avait vu ne résultait-il seulement que d’un simple coup de chance, d’une coïncidence ? Dans ce cas il devait convenir que finalement le gryffondior n’avait rien de particulier, du moins pas dans cette discipline ; autant le lui dire tout de suite : ça serait cruel et regrettable, car il fallait avouer qu’il était un élève vraiment intéressant, aux questions souvents pertinentes, mais nécessaire et ils ne perdraient pas leur temps réciproque avec ceci.

Henri se prépara donc à commenter la « performance » quand Seifer se remit à prononcer l’incatation. Cette fois encore il fut surprit, mais d’une manière infiniment plus heureuse. De toute évidence le garçon venait de subir une contre-performance et son nouvel essai redémontrait ce qu’Henri avait supposé : des qualités certaines et puissantes.

La bulle entoura de nouveau l’élève, bien plus importante et bien plus consistante ; son diamètre faisait facilement plus d’un mètre, ce qui était pratiquement le maximum, et de nouveau des éclairs jaunes-orangés crépitèrent à la surface du champ morphique, enroulant le jeune homme et se déplaçant sur la bulle, avant de converger vers les deux sommets du champ.
Oui, oui c’était bien cela qu’il avait commencé à montrer pendant le cours ; il n’y avait pas de doute, ce jeune homme possèdait des capacités dans ce domaine. Restait à savoir ce qu’il comptait en faire, du moins une fois qu’il le saurait…
Seifer s’extasiait sur la beauté de la bulle, sur sa joliesse ; lui-même était un garçon plutôt mignon, il fallait le reconnaître : les gryffondores devaient apprécié ce beau tout jeune homme. Le sortilège cessa finalement et le champ morphique s’estompa doucement, ce qui finit part amener, après quelques instants de silence, l’inévitable question :

« Professeur, comment se fait-il que ma boule soit… différente ? »


Différente ? Il était modeste ; lui à sa place aurait sans doute pensé à un mot comme « intense » ou « puissante », mais bon cela arrivait aussi les élèves humbles, enfin de temps en temps. Henri prit quelques secondes pour réfléchir, non pas à la réponse donnée à Seifer mais sur la pertinence de cette réponse : était-il sage de lui révéler ce qu’il pensait de lui, de sa puissance ? Les implications pouvaient se révéler désastreuses, sans même imaginer que le jeune homme se monte bourrichon et se prenne pour un foudre de guerre tout d’un coup. Quand cette situation lui était arrivé Henri s’était conduit comme le plus parfait des imbéciles et ça avait failli lui couter très, très cher ; la même erreur se reproduirait-elle ? Mais d’un autre coté le jeune homme avait le droit de savoir….
Soit.

« Votre bulle n’est pas en soi vraiment différente M. Almasy ; n’importe quel sorcier, avec un peu d’entrainement et de pratique, créera exactement le même péhnomène, excepté au niveau des couleurs qui vous sont caractéristiques. Votre « différence » vient du fait que vous, du premier coup, vous y soyez arrivé. Cela signifie que vous êtes doué pour ce type de magie M. Almasy, que vous avez, disons, des « capacités »…. »

De nouveau il se tut, le laissant comprendre et s’approprier ses paroles ; dans le même temps il observait très attentivement le jeune garçon, à la recherche du moindre signe d’une émotion telle que l’orgueil, le triomphe, ou même la gravité.

« Je peux bien évidemment vous dire ce que cela signifie, peut-être même vous faire découvrir certains horizons qui vous semblent pour l’instant bien obscurs ; néanmoins… » Henri s’interrompis et regarda droit dans les yeux Seifer, croisant son bleu acier avec cet autre regard « Nous ne nous connaissons pas, et même si un élève peut et doit faire à priori confiance à un professeur j’avoue qu’en ce qui me concerne je suis plus circonspect. Vous allez donc me parler de vous, de ce que vous voulez devenir, de votre famille, de vos matières et sorts préférés, bref vous allez me donner envie de vous faire confiance. Et après je déciderai jusqu’à quel point je vous parlerai »


Il se rhabilla et invita Seifer à sasseoir en face de lui. Puis il l’écouta lui parler.
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 12:28

Seifer observa Monsieur De Hurlevent d’un regard très étrange lorsqu’il le vit réfléchir. Il se demandait ce qu’allait lui dire le professeur. Pourquoi mettait-il autant de temps à donner une réponse ? Il était pourtant censé s’y connaître dans le domaine… Etait-ce la boule de Seifer qui était bien trop étrange ? Seifer avait-il quelques problèmes ? Etait-il anormal ? Il n’en savait rien, mais il devait y avoir une raison assez importante expliquant ce phénomène.

Il fut soulagé de voir le professeur parler. Au moins, il allait lui dire quelque chose.


« Votre bulle n’est pas en soi vraiment différente Monsieur Almasy ; n’importe quel sorcier, avec un peu d’entrainement et de pratique, créera exactement le même phénomène, excepté au niveau des couleurs qui vous sont caractéristiques. Votre "différence" vient du fait que vous, du premier coup, vous y soyez arrivé. Cela signifie que vous êtes doué pour ce type de magie Monsieur Almasy, que vous avez, disons, des "capacités"… »

Seifer resta bouche-bée face à la réponse très explicite de son professeur. Ainsi, il était en quelque sorte "surdoué" magiquement parlant. Comment était-ce possible ? Seifer n’avait rien de mieux que les autres ? Il n’était pas nul, soit, mais n’était pas quelqu’un de prodigieux dans l’art de la magie. Il se souvenait des nombreux duels qu’il avait entretenus, pour certains amicaux. Il n’avait jamais battu quelqu’un de manière extraordinaire en à peine deux secondes ! Il gagnait, ou perdait ; mais il s’agissait toujours d’un combat assez serré !

Son regard perdu était fixé droit devant lui, dans les cendres et les arbres noircis qui se trouvaient à la limite de l’explosion. Un coup de vent fit voler quelques cendres jusqu’à ses yeux, aussi Seifer eut-il le réflexe de les fermer, ce qui lui fit revenir à lui.

Tournant la tête vers son professeur, il le vit ouvrir la bouche pour parler à nouveau.


« Je peux bien évidemment vous dire ce que cela signifie, peut-être même vous faire découvrir certains horizons qui vous semblent pour l’instant bien obscurs… »

Seifer hésitait. Il commençait à prendre peur, peur de lui-même. Une certaine avidité était en lui, mais une crainte de s’enfoncer dans les profondeurs de la Magie noire le faisait se perdre. Qu’allait-il faire ? Sa confiance en son professeur prit le dessus sur tout le reste, lorsque celui-ci lui demanda de se confier. Seifer s’assit en face de lui, le regard légèrement dans le vide.

« Je suis né de deux Aurors. Comme mes parents, je m’oppose à la Magie noire, en risquant parfois ma vie. Malgré ça, je veux me lancer dans un métier ayant un rapport avec les créatures, magique ou pas ; mon rêve serait d’ailleurs de devenir le futur directeur du département de contrôle et de régulation des Créatures magiques. Les animaux sont ma passion. Je possède d’ailleurs un tigre et un tigron dans cette forêt que je laisse vivre à l’état quasi sauvage et à qui je vais rendre visite une fois de temps en temps… »

* C’est d’ailleurs ce que j’étais venu faire à l’origine… *

« … L’Astronomie m’intéresse, tout comme la Métamorphose, les Potions et les Sortilèges, sinon j’aime encore plus la Défense contre les Forces du Mal et la Botanique, mais ma matière préférée reste de loin les Soins aux Créatures magiques. Quant au sport… j’aime bien le Quidditch, la sensation d’être libre, dans les airs, d’être rapide, d’être comme le vent… »


Il marqua une courte pause. On aurait put penser qu’il avait terminé. Après tout, il avait répondu à toutes les questions de son professeur. Mais il restait peut-être quelque chose à dire, quelque chose d’important, une sorte de bonus. Seifer avait assez peur de la réaction de son professeur, mais il savait que ne pas le dire serait pire.

« … J’ai été mis du côté des Forces du Mal pendant une courte période par Edea Kramer, la plus puissante Mangemorte qu’il existait, et je l’ai tué… »

Bien entendu, Seifer était redevenu comme avant, à présent ! La Magie noire d’Edea l’avait certes changé, mais ce n’était pas la personnalité de Seifer qui avait changé. Il était alors comme drogué.

Ce qui était étrange, c'est qu'il ne s'en voulait pas, qu'il n'avait pas de problèmes de conscience... Pourtant, c'était inévitable, Seifer avait commis un meurtre...
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 18:52

Il avait hésité. Pendant quelques secondes Henri avait pu très clairement voir l’embarras et l’interrogation du jeune homme ; il n’avait pas baissé les yeux, il n’avait pas fui son regard. Mais en lui-même il était indiscutable qu’il se soit posé des questions, que pendant quelques instants il se soit arrêté et avait réfléchi à tout ça.

C’était un signe important, une donnée qui prendrait tout son sens quand il cherchait à se faire une opinion approfondie sur Seifer ; et pour l’instant, pour l’instant, Henri venait d’avoir la démonstration que ce dernier n’était pas un irréfléchi prêt à accepter sans aucune réflexion tout type de pouvoir ou de puissance supplémentaire. Il fut même un peu surpris par la gravité et la profondeur de l’analyse auquel le jeune homme se livrait ; il ne pouvait pas connaître ses pensées, ou du moins ne voulait pas les connaître, mais Henri aurait payé cher pour savoir ce qu’elles pouvaient être.

Seifer lui parla finalement, ayant décidé de lui faire confiance. Il écouta très attentivement le jeune homme lui expliquer ses origines familiales (des parents aurors), son aversion pour la magie noire, ses matières préférées (dont l’astronomie, matière sur laquelle Henri inclinait à penser que Seifer l’avait essentiellement citée pour le flatter) et surtout sa passion pour les animaux. Ce jeune homme « possédait » donc un tigre et un tigron ? Intéressant…., intéressant et révélateur aussi ; surtout pour le dernier, un animal si rare. Il sourit légèrement en l’entendant parler de son rêve de devenir le directeur du département des Créatures magiques ; la jeunesse était impétueuse, volontaire et vive. Henri se demanda si Seifer manifesterait autant d’enthousiasme devant une créature magique beaucoup moins sympathique que prévu…., disons un dragon affamé par exemple ? Ca serait peut-être une bonne de proposer un petit voyage d’excursion dans les Carpates pour les élèves du cours de Créatures magiques ; ça leur ferait découvrir certaines petites choses pas vraiment abordées au programme scolaire…, mais bon ça n’était pas le sujet.

Il dressa l’oreille quand il l’entendit lui confier qu’il avait combattu des mangemorts ; son attention et son incrédulité furent renforcées quand Seifer lui parla d’une mangemorte très puissante, la plus puissante, qu’il avait finalement tuée. Henri était perplexe, mais n’en montra rien. Cela semblait être devenu le dernier sport à la mode d’aller se frotter aux mangemorts pour les élèves, mais de là à dire qu’on avait tué la plus puissante des mangemorts ! Avec n’importe quel autre élève Henri en aurait quasiment aussitôt conclu à la vantardise caractérisée et aurait balancé un bon sortilège puissant histoire de remettre le vaniteux à sa place, quitte à l’envoyer à l’infirmerie. Mais tout chez Seifer l’amenait à croire le contraire : sa voix qui avait légèrement tremblée à cet instant de son histoire, ses yeux qui n’avaient pas cillé sous le regard du professeur, l’intonation claire et assurée des autres parties de ses paroles…, et quantité d’autres signes qui lui permirent de se forger une opinion. Le garçon ne lui mentait pas, ou alors il était honnêtement convaincu que ce qu’il disait été vrai. Mhhh, Henri se promit de se renseigner sérieusement sur tout cela : il savait qu’on pouvait manipuler des esprits, mais là il n’en voyait pas la cause ; mais ce serait pour une autre fois.

Seifer s’était donc confié à lui, et avait remis son opinion dans la décision d’Henri ; à lui maintenant de parler, de révéler ce qu’il pensait du jeune homme, et de son avenir.

« Vous êtes quelqu’un de réfléchi M. Almasy, de réfléchis et de sensé ; vous savez donc que bien entendu j’irai vérifié tout ce que vous venez de me dire. » ce n’était pas une menace ou une réprobation ; Henri était certain que Seifer s’y attendait « il est plutôt évident, à vous voir, que vous avez vécu et appréhendé certaines choses…, si j’avais à me laisser aller à une hypothèse je dirai même que votre pouvoir potentiel vous effraie ; tout comme ce que j’aurai éventuellement à vous en dire n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas obliger de me répondre, je réfléchis tout haut. »


Le fait était qu’Henri restait toujours un peu perplexe, un peu hésitant sur ce qu’il allait faire ; Seifer avait du pouvoir, c’était évidemment. Pas de quoi, du moins pas encore, en faire un sorcier extraordinaire mais il était indéniable que son contrôle du champ morphique était un atout ; une preuve d’une capacité à contrôler très précisément son pouvoir, et Dieu savait à quel point cela était utile.

« Vous aimez les animaux M. Almasy, et c’est un bon point pour vous, bien plus que d’avoir tué. Je n’y connais moi-même que peu de choses sur cette branche de la magie : les seules créatures que j’ai côtoyé de manière approfondie étaient beaucoup plus intéressé par me dévorer qu’à nouer un contact amical. Je sais cependant ceci : un tigre ou un tigron n’accorde pas leur confiance à n’importe qui. Et c’est pour cela que je vais moi-même vous faire confiance ; plus confiance qu’à autres disons. » Il ne précisa pas que c’était justement le fait qu’il posséda l’amitié de ces deux animaux qui l’avait convaincu ; car sans cela sa réaction eut été certainement tout autre, surtout après qu’il eut appris le meurtre que Seifer avait commis.


« Vous avez une capacité particulière M. Almasy ; elle n’est pas en soi surpuissante mais croyez-moi elle vous sera d’une utilité redoutable. Votre force M. Almasy c’est ce contrôle naturel et précis que vous avez de votre champ morphique, de votre pouvoir magique si vous préférez » de nouveau il laissa Seifer enregistrer l’information, étudiant sa réaction « cette capacité ne vous donne pas l’invisibilité ou une puissance phénoménale, en revanche…., en revanche elle va vous permettre de réaliser des sorts tout à fait particulier, notamment pour ce qui va concerner toute l’intégrité physique de ce qui vous entoure. »

C’était un jargon peu compréhensible, mais il allait se faire plus explicite.

« Je peux vous enseigner à libérer votre énergie d’un simple doigt, ou même d’un simple souffle ; vous pourrez communiquer votre pouvoir à ce qui vous entoure : vos animaux, la terre, les arbres, et même les autres sorciers. Vous aurez la capacité d’agir sur votre corps, ou le corps des autres ; si vous êtes particulièrement doué vous pourrez peut-être même agir sur l’esprit…. »


Seifer pouvait devenir une sorte de super-medecin, tel un guérisseur il comprendrait le corps et son environnement ; mais il n’y avait qu’un contrôle extrêmement rigoureux de son pouvoir qui lui permettrait tout cela. Lui en serait incapable, il le savait pertinemment ; mais il savait aussi que jusqu’à un certain point il pourrait le guider sur ce chemin.

« Vous devenez cependant être conscient d’une chose : si vous avez le pouvoir de contrôler votre capacité magique à un niveau très élevé il y a cependant des branches de la sorcellerie où vous en serez jamais un maître. Rappelez-vous bien que personne n’est un sorcier absolu, du moins plus personne maintenant. Et il y a autre chose… »

Henri regarda de nouveau droit dans les yeux le jeune garçon.

« Je pense que je vais essayer de vous enseigner certaines choses ; d’une part parce que vous êtes doué, et d’autre part parce que cela vous sera utile si vous vous consacrer aux créatures magiques. Mais soyez convaincu d’une chose M. Almasy : si un jour j’apprends que vous avez cédé à la tentation du pouvoir, si j’apprends que vous êtes devenu comme un mangemort, alors je vous le dis et c’est une promesse que je vous fais : je viendrais moi-même vous tuer de mes mains. »


Henri savait qu’il prenait un risque avec ce jeune homme ; il était puissant, il avait connu les mangemorts et il avait tué : la tentation du coté des ténèbres n’était pas nulle pour lui. Jamais il ne s’autoriserait à aider les mangemorts, et si Seifer faisait seulement mine d’emprunter ce chemin il le détruirait, sans hésitation.
Mais cette menace n’était pas qu’à un seul sens ; qu’ils choissent l’un et l’autre de devenir disciple et maître alors cela les engagerait tous les deux, et d’un lien profond. Henri laissa Seifer lui répondre, puis sortir un rouleau couvert de signe d’une langue inconnue, mais dont le centre était vierge de toute écriture. Il le présenta à Seifer.

« Ceci est le pacte de la Confrérie. Si tu choisis de suivre mon enseignement nous deviendrons liés par ce parchemin, en tant que maître et disciple. Ne t’arrêtes pas à son aspect miteux : sa magie est très grande, très ancienne. Je t’en parlerai peut-être, mais il me faut ta réponse. »
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 19:44

Seifer observa longuement son professeur. Quelque chose lui disait qu’à présent, tout allait changer, qu’il ne s’agirait plus là d’un lien entre le professeur et l’élève mais de quelque chose de… différent…

Le jeune homme attendit une réponse de l’homme face à lui. Lorsque celui-ci ouvrit la bouche, Seifer dressa l’oreille comme pour être sûr de retenir chaque mot, chaque syllabe. Il ne devait rien rater de ce qu’il lui dirait…


« Vous êtes quelqu’un de réfléchi Monsieur Almasy, de réfléchis et de censé ; vous savez donc que bien entendu j’irai vérifier tout ce que vous venez de me dire. »

Seifer acquiesça d’un signe de tête. Après tout quelle importance ? Il n’avait rien à se reprocher, il n’avait pas mentit… En fait, Seifer avait presque envie de secouer le professeur De Hurlevent afin de lui faire dire la suite.

« Il est plutôt évident, à vous voir, que vous avez vécu et appréhendé certaines choses…, si j’avais à me laisser aller à une hypothèse je dirai même que votre pouvoir potentiel vous effraie ; tout comme ce que j’aurai éventuellement à vous en dire n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas obliger de me répondre, je réfléchis tout haut. »

Seifer observa son professeur avec une certaine incrédulité, mais finit par confirmer ses pensées d’un léger signe de tête affirmatif.

« Vous aimez les animaux Monsieur Almasy, et c’est un bon point pour vous, bien plus que d’avoir tué. Je n’y connais moi-même que peu de choses sur cette branche de la magie : les seules créatures que j’ai côtoyées de manière approfondie étaient beaucoup plus intéressées par me dévorer qu’à nouer un contact amical. Je sais cependant ceci : un tigre ou un tigron n’accorde pas leur confiance à n’importe qui. Et c’est pour cela que je vais moi-même vous faire confiance ; plus confiance qu’à autres disons. »

Le jeune homme fut perplexe face à cette remarque. En fait, il était d’accord avec les dires du professeur. Son tigre, Raja, s’était noué avec lui depuis que Seifer lui avait sauvé la vie dans un zoo ; depuis homme et tigre se sauvaient mutuellement la vie, s’amusaient, communiquaient et partageaient leurs savoirs. Bref, il s’agissait là tout simplement d’une relation amicale inter-espèce, chose peu rare dans la nature mais plutôt rare avec un homme et un animal habituellement solitaire.
Rao, le fils de Raja, que ce dernier avait eu avec une lionne un an auparavant, avait bien moins de raisons que Raja de ne pas être l’ami de Seifer : en effet, étant à moitié lion, il était plus sociale ; de plus, Raja avait pu lui enseigner sa vie, et dans la vie de Raja se trouvait quelque chose d’important : Seifer.

Le regard perdu, Seifer releva la tête vers son professeur. Il ne savait plus trop où il en était. Celui-ci lui disait qu’il lui faisait plus confiance. En quelque sorte, c’était comme s’il lui affirmait faire du favoritisme. Bien entendu, il avait une raison valable. Ca ne choqua pas Seifer. Ca le laissa presque indifférent même. Il était juste content de voir qu’on lui faisait confiance mais en même temps, tous ces événements le troublaient et l’empêchaient de réellement ressentir de sentiments pour le moment.


« Tout cela est une longue histoire, Professeur. Mais il est vrai qu’en y réfléchissant, ça n’arrive pas à tout le monde… »

Sa voix était presque monocorde. Cela cachait son intérêt. On aurait dit qu’il s’en fichait complètement, mais ce n’était qu’un aspect extérieur. En fait, Seifer était bien attentif à la conversation.

« Vous avez une capacité particulière Monsieur Almasy ; elle n’est pas en soi surpuissante mais croyez-moi elle vous sera d’une utilité redoutable. Votre force Monsieur Almasy c’est ce contrôle naturel et précis que vous avez de votre champ morphique, de votre pouvoir magique si vous préférez… »

Seifer fut presque rassuré d’entendre qu’il n’était pas surpuissant. Tout ce qui comptait pour lui était de ne pas devenir une sorte de successeur de Lord Voldemort, quelqu’un pour qui les meurtres qu’il a commis sont si insignifiants qu’il ne les compte plus depuis bien longtemps.

« Cette capacité ne vous donne pas l’invisibilité ou une puissance phénoménale, en revanche… en revanche elle va vous permettre de réaliser des sorts tout à fait particuliers, notamment pour ce qui va concerner toute l’intégrité physique de ce qui vous entoure. »

Seifer observa le professeur De Hurlevent d’un regard assez étonné montrant sa totale incompréhension.

« Je peux vous enseigner à libérer votre énergie d’un simple doigt, ou même d’un simple souffle ; vous pourrez communiquer votre pouvoir à ce qui vous entoure : vos animaux, la terre, les arbres, et même les autres sorciers. Vous aurez la capacité d’agir sur votre corps, ou le corps des autres ; si vous êtes particulièrement doué vous pourrez peut-être même agir sur l’esprit… »

De nouveau, il eut un air incrédule. C’était bien étrange tout cela. Seifer ne comprenait pas vraiment. Il comprenait en partie, mais n’était pas sûr d’avoir saisi le sens voulu. Il laissa donc le professeur continuer…

« Vous devenez cependant être conscient d’une chose : si vous avez le pouvoir de contrôler votre capacité magique à un niveau très élevé il y a cependant des branches de la sorcellerie où vous en serez jamais un maître. Rappelez-vous bien que personne n’est un sorcier absolu, du moins plus personne maintenant. »

Seifer le savait. Il ne voulait pas le pouvoir absolu. Il ne cherchait pas à devenir le plus puissant sorcier au monde, ne cherchait pas à posséder la puissance absolue. Tout ce qu’il voulait, c’était le vrai bonheur : les amis, la famille et… Kristin.

Il lui répéta donc qu’il voulait lui enseigner la magie. Il semblait vouloir aider Seifer à profiter de ses capacités. Après tout, pourquoi pas ? S’il pouvait les utiliser contre les Forces du Mal…
Il allait répondre lorsqu’il vit que son professeur voulait ajouter quelque chose…


« Mais soyez convaincu d’une chose M. Almasy : si un jour j’apprends que vous avez cédé à la tentation du pouvoir, si j’apprends que vous êtes devenu comme un Mangemort, alors je vous le dis et c’est une promesse que je vous fais : je viendrais moi-même vous tuer de mes mains. »

Aussitôt, l’envie de répondre disparut aussi vite qu’elle était arrivée chez Seifer. Ce dernier n’était pas choqué de ce qu’avait dit le professeur tout à la fin, soit le fait qu’il le tuerait. Ce qui terrifiait le plus le jeune homme, c’était sa suggestion, celle qu’il aurait cédé à la tentation du pouvoir, qui serait devenu… Mangemort. Seifer espérait que sa remarque n’était que dite comme ça, que ce n’était pas ce que redoutait le professeur…

Il allait tout de même dire quelque chose… Il ne pouvait pas laisser ça comme ça…

« Je… Pourquoi dîtes-vous ça ? Pourquoi je cèderais à la tentation du pouvoir ? Pourquoi me rangerais-je dans les profondeurs de la Magie noire… JE NE SUIS PAS UN MANGEMORT ! »

Ses derniers mots résonnèrent en échos parmi les arbres, avant de peu à peu s’estomper. Seifer n’était pas énervé. Il n’en voulait pas à son professeur. Son cri n’était pas fait pour lui montrer ça, non… C’était l’émotion de Seifer qui s’était délivrée…

Le professeur venait de lui tendre un morceau de parchemin, lui expliquant que c’était un parchemin de Confrérie qui les lierait magiquement. Seifer hésitait encore. Il se rendit compte d’une chose qui lui fit assez bizarre : Monsieur de Hurlevent le tutoyait, à présent…
Prenant le parchemin, il regarda l’homme qui se tenait face à lui, d’un regard presque amical…


« Oui. »
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeVen 22 Juin - 17:03

Un simple mot, « oui » n’était un qu’un simple mot ; mais un mot si puissant, si fort. Qu’on le prononce le jour de son mariage, qu’on le prononce en un moment particulier et l’on sait qu’il s’agit d’un de ces mots qui vous engage, vous lie désormais profondément à quelque chose de plus fort que ce qui fut votre existence d’alors.

Henri connaissait le pouvoir de ce mot, l’intensité de ce serment par lequel lui et le jeune homme se lier par quelque chose qui changerait définitivement leur manière d’appréhender l’avenir et leurs actions futures. Lui avait pu sentir et connaître tout le poids de cet engagement quand il devint lui-même disciple ; et c’était pour cela qu’il avait hésité à faire cette proposition à Seifer : le jeune Gryffondor aurait pu se laisser aller à la tentation d’accepter sans savoir réellement ce qui se passerait réellement. Mais il l’avait vu réfléchir, l’avait vu considéré ce dans quoi il s’engageait ; et finalement, finalement, Seifer avait dit « oui », en toute connaissance de cause.

Henri posa le parchemin sur le sol, puis se piqua à l’aide de sa bague quelques gouttes de sang du bout de son doigt. Il apposa son sang sur le centre du parchemin, vierge mais entouré de signes anciens et incompréhensibles. Puis, il posa entièrement sa paume droite et entonna d’une voix claire et forte le mot suivant :

« Effendio ! »


Le vent souffla soudain, et plus un seul bruit ne se fit entendre ; la main d’Henri brilla dans le noir de la nuit et le parchemin sembla s’animer à l’évocation de ce seul mot. Il se relava et tendit sa paume devant Seifer, tandis que le parchemin s’éleva dans les airs pour se mettre à la hauteur de leurs deux mains. Henri fit signe à Seifer de piquer également son doigt puis de venir poser sa propre main contre la sienne ; le parchemin vint entourer leurs deux paumes, les encordant comme par un lien solide.

« En ce jour et devant le parchemin de la Confrérie, moi Henri, dit le Fléau de Hurlevent, je reconnais prendre Seifer Almasy pour mon disciple et de par cela je le fais membre de la Confrérie des Maîtres. Je m’engage à le protéger, je m’engage à former ses aptitudes, et je m’engage à lui donner un jour le nom des Maîtres. Devant le parchemin de la Confrérie et par la magie ancienne j’en fais le serment maintenant et jusqu’à ma mort ! »

Il regarda Seifer, qui devait ressentir tout comme lui la gravité de cette cérémonie ; il lui parla doucement, voulant le rassurer.

« N’aie crainte Seifer, cela peut paraître impressionnant mais il s’agit d’un rituel ; je t’expliquerai en détails, tu as confiance en moi n’est-ce pas ? Bien, je t’ai donc accepté comme disciple, maintenant tu dois m’accepter comme maître. Prononce le serment comme tu l’entends, mais termine-le de la même phrase que moi ».
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeMer 27 Juin - 16:40

Seifer observa son professeur. Il le vit se piquer de sa bague. Du sang apparut alors. Seifer se demandait ce qu’était tout cela. Pourquoi le professeur allait-il jusqu’à se faire saigner ? Ce n’était qu’une simple et toute petite piqûre, mais ça restait du sang ! Seifer n’était bien évidemment pas de ceux qui ont la phobie du sang, ou qui s’évanouisse à cette simple vue du liquide rouge ; cependant, il éprouvait de la crainte face aux étranges événements qui se produisaient sous ses yeux. Tout cela était bel et bien sérieux. Le professeur devait avoir une grande confiance en Seifer pour faire cela. Le jeune homme était conscient de tout ce qui se passait sous ses yeux. Il se demandait si ce n’était pas l’événement le plus important de toute sa vie, quelque chose qui allait tout changer à jamais…

Le professeur déposa ensuite son doigt ensanglanté sur le centre du parchemin. Il put voir autour de l’extrémité de son doigt de nombreux signes appartenant à une langue inconnue de Seifer. Peut-être s’agissait-il là de Runes ? Seifer n’en savait rien, il n’avait pas choisit l’option des Runes dans ses matières. De toute manière, ce n’était pas le plus important, aux yeux de Seifer. Connaître ces signes aurait peut-être put tout expliquer, mais le fait était que Seifer était incapable de traduire, et même de lire, quoique ce soit. Il ne servait donc à rien d’essayer de comprendre ce que cela signifiait ! Il se décida donc de suivre les événements, tout simplement.

Il constata que le professeur avait à présent déposé tout sa main droite sur le parchemin. Juste après, il prononça avec clarté "Effendio !". Seifer ne connaissait pas ce sortilège ; il ne devait sûrement pas être des plus communs ! Il y eut un coup de vent, puis plus rien. C’était comme s’il s’agissait d’un film dans lequel on a coupé le son. Seifer eut la crainte d’être tout à coup devenu sourd. Il garda son calme et observa la main de monsieur De Hurlevent qui s’était à présent mise à briller. Henri fit signe à Seifer de se piquer son doigt, tout comme lui. De sa logique naturelle, Seifer se piqua le doigt de la main gauche, pour qu’ainsi les deux piqûres soient l’une en face de l’autre. Du sang gicla alors de ce petit trou. Seifer plaça sa main contre celle de son professeur. Le parchemin s’anima et enroula les deux mains.


« En ce jour et devant le parchemin de la Confrérie, moi, Henri, dit le Fléau de Hurlevent, je reconnais prendre Seifer Almasy pour mon disciple et de par cela je le fais membre de la Confrérie des Maîtres. Je m’engage à le protéger, je m’engage à former ses aptitudes, et je m’engage à lui donner un jour le nom des Maîtres. Devant le parchemin de la Confrérie et par la magie ancienne j’en fais le serment maintenant et jusqu’à ma mort ! »

Seifer écouta les paroles de son professeur. Ce dernier lui demanda alors de faire un serment, de l’improviser même. Seifer, ne sachant que faire, décida de faire simple…

« En ce jour et devant le parchemin de la Confrérie, moi, Seifer, accepte… »

Il se souvint du nom de son professeur ; celui-ci venait de le dire lors de son serment.

« … Henri De Hurlevent comme Maître. Je m’engage à l’écouter et à suivre ses conseils quels qu’ils soient. Devant le parchemin de la Confrérie et par la magie ancienne j’en fais le serment maintenant et jusqu’à ma mort ! »

Il se tut. Un silence troublait régnait à présent. Seifer avait-il été à la hauteur lors de son serment ? Et si ce n’était pas ce qu’attendait Henri ? Que se passerait-il ? Seifer n’osait même pas penser aux lourdes conséquences que tout cela pouvait entraîner…
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeVen 29 Juin - 9:05

Il ne se passa d’abord rien. A la fin des paroles solennelles que Seifer avait prononcées, paroles qui désormais le liaient à Henri, rien ne s’était produit, rien d’autre que l’habituelle gravité qui s’était emparée d’eux, chacun comprenant son serment l’un envers l’autre. Puis, le lien magique qui s’était formé autour de leur deux liens s’intensifia : la fine lumière bleue devient plus mineuse et se mit à tourner autour de leurs poignets joints en une boucle lumineuse et puissante. Le lien se resserra, puis se mit à s’enfoncer à travers leurs deux peaux, sans qu’aucune douleur ne soit ressenti : le vent souffla de nouveau, dans le silence religieux qui les entourait, puis une picotement se fit ressentir dans la paume de leur deux mains.

Le parchemin disparut alors, puis Henri fit un signe rassurant à l’adresse de Seifer, tout jsute avant de retirer sa propre main. Le contact fut rompu, et alors il put ressentir toute la force du lien qui venait de se créer magiquement entre eux deux : une sensation forte de présence* l’entourait, comme si il ressentait la magie de celui qui était désormais son disciple. C’était une sensation qu’il avait déjà connue, mais lui était alors de l’autre coté ; à partir d’aujourd’hui il devrait apprendre à se montrer digne d’être le maître de son élève.

Henri regarda Seifer, en lui souriant gentiment ; puis il ouvrit la paume de sa main et lui fit signe de s’approcher : au centre apparaissait désormais une minuscule petite flamme dorée. Seifer possédait exactement la même dans sa propre main.

« Félicitation mon cher disciple, la magie a accepté notre serment : de ce jour nous sommes donc liés, et cette flamme nous rappelle ce lien puissant. N’aie aucune crainte, elle est très facilement dissimulable. »
il se concentra sur la paume et pensa dans son esprit qu’il voulait que ce signe devienne invisible ; la marque se fondit alors dans sa peau. « à ton tour : demande-lui simplement de disparaître. »


Henri savourait pleinement le moment qui venait de s’achever : la relation qu’il venait d’instaurer était un acte très puissant, presque sacré, et de sa vie il n’en avait encore jamais ressenti d’autre ; peut-être que si les sorciers prononçait un serment équivalent en jurant de protéger le monde de la magie et leurs semblables on éviterait les carrières de mangemorts…, hélas il savait que ça ne suffisait pas : les serments pouvaient se briser, même si le prix à payer était immensément cher. Il avait entendu dire que seule la cérémonie du mariage était indiscutablement plus intense que ce moment, mais il serait temps d’y penser. Et d’ailleurs il était également temps de donner quelques explications à Seifer…

« Tu dois te demander la signification de tout ceci…, sans compter que tu viens de faire un serment sans réellement savoir jusqu’à quel point il t’engageait ; ça n’est pas vraiment agréable pas vrai ? Mais cela prouve ta confiance à mon endroit Seifer, et cette confiance est la base de tout. » ça avait du être un moment difficile pour lui : un peu comme si il sautait dans le vide sans savoir si on le rattraperait…, oui très difficile ; Henri aussi avait eu un instant désagréable quand il avait proposait le lien au jeune homme : Seifer avait déjà connu le mal… « Désormais tu es un membre à part entière de la Confrérie : chacun des sorciers en faisant partie devra te considérer comme son égal, son frère ; le lien nous unit implique le respect et l’assistance. Partout où tu te trouveras tu sais que désormais tu pourras toujours compter sur l’aide, les relations et le savoir des membres de la Confrérie. Enfin, garde à l’esprit qu’aucun d’entre nous n’est au-dessus de la Loi et qu’il n’est pas question de concurrencer une quelconque société secrète »

Il alla regrouper quelques morceaux de bois qui traînaient ça et là, puit d’un geste simple mais efficace il dégagea une petite flamme qui leur permit d’allumer un petit feu de bois ; les nuit étaient relativement douces mais un peu de chaleur n’était pas à négliger, d’autant que cela ferait un petit effet. Henri s’assit autour du feu, tout en invitant le jeune Gryffondor à le rejoindre.

« Seifer, je pense comprendre ce que tu recherches en ayant accepté d’être mon disciple ; j’ai moi aussi vécu une période sombre, dont je ne suis pas fier aujourd’hui. Je te transmettrai mon savoir, et je tacherai de t’aider à te guider mais, tu le sais, au final tu décideras seul de ta route. En attendant laisse-moi te dire un dernier mot sur la confrérie, ensuite nous passerons à un savoir un plus « pratique »…." Henri se doutait que son tout récent disciple commencerait sans doute à trouver le temps long si au final toute l’attention qu’il portait à cette doctrine ne lui apportait rien en terme de magie ; il lui rappelait sa propre impatience « De tout temps Maîtres et Disciples ont existé, souvent s’ignorant les uns des autres ; il y a de cela bien longtemps, certains de ces sorciers ont décidé de se « regrouper » en une association d’entraide et d’assistance qu’il ont modestement nommé « La Confrérie ». Il s’agit plutôt d’une sorte de club, sans les réceptions mondaines et les réunions mensuelles, où finalement les membres se voient plutôt comme des relations amicales partageant une activité commune. Comme tu le vois ce n’est en aucun cas une société secrète avec un objectif occulte mystérieux » Il lui fit un clin d’œil malicieux, désacralisant ainsi la cérémonie qu’il venait de vivre « C’est tout de même bien utile parfois…., je t’apprendrais comment contacter les membres en temps voulu »


Il leva deux doigts et énonça doucement le mot « Intensio ! » : le feu s’intensifia soudain, illuminant d’une lumière bien plus importante les alentours de leur assise. Henri se leva à son tour, et fit face à Seifer.

« Mon cher disciple, il est l’heure de notre premier exercice. Comme je te l’ai dit tu me sembles avoir de bonnes dispositions dans le contrôle du champ morphique, nous allons donc commencer par cela. Je vais te demander d’invoquer le sortilège d’attraction sur les cailloux qui nous entourent. » son dernier sortilège avait pulvérisé un rocher quelques heures plus tôt, il n’en restait donc plus qu’une petite quantité de décombres ; parfait pour l’exercice « j’aimerai que tu arrives à moduler ta puissance magique lorsque tu lances ton sortilège, de cette manière tu attireras plus ou moins vite les cailloux qui t’entourent. L’exercice est que tu arrives à faire varier cette vitesse d’attraction. Bien sur c’est assez difficile, donc ne t’attends pas à ce que ça marche rapidement. Allez, hop ! montre-moi ce que tu vaux »
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeDim 1 Juil - 15:25

Seifer observa le parchemin. Il se resserrait de plus en plus. Ca aurait presque fait mal, mais étrangement, Seifer ne sentait aucune douleur. Bien entendu, il n’avait pas vraiment la tête à ça ! Son esprit n’était pas concentré sur ses douleurs physiques, extérieures ; mais sur des choses bien plus psychologiques, intérieures. En voyant le parchemin se resserrer ainsi, Seifer avait compris qu’il s’agissait là d’une certitude qu’à présent, l’apprenti et le maître étaient réunis ce soir, qu’ils étaient liés par cette étrange Confrérie. Le silence était absolu, excepté par le vent qui soufflait avec force. Les branches des arbres bougeaient en rythme, quelques oiseaux s’envolèrent dans un bruissement d’ailes, les plus minuscules particules de la pierre qui avait explosé s’envolaient presque. Il y eut alors un léger picotement dans la paume de la main de Seifer, comme si elle était coupée.

Et puis, plus rien. Le parchemin disparut sous les yeux du jeune Gryffondor. Il eut à peine le temps de regarder le signe rassurant et bienveillant d’Henri qu’ils séparèrent leurs mains. Il ressentit alors une sorte d’aura grandissante qui émanait en lui comme autour de lui, comme s’il était subit à de fortes pressions. Il savait que tout cela était magique.

Seifer vit son professeur sourire. Il se força à utiliser ses zygomatiques pour pouvoir répondre à ce sourire. Il lui montra ensuite sa main. Sur sa paume se trouvait une flamme dorée. De taille très minime, elle était tout de même repérable. Le jeune homme eut le réflexe de regarder dans sa propre main. Il la vit aussi, la même flamme dorée, de la même taille. Etait-ce cela qui avait fait cette douleur, quelques secondes auparavant ? Etait-ce un signe unissant l’apprenti et le maître ? Seifer n’en savait rien.

Son professeur lui expliqua que c’était un signe de leur liaison. Que la magie les avait acceptés. Ce dernier mot résonna dans la tête de Seifer. Ainsi, la magie aurait put ne pas les accepter ? Que se serait-il passé dans ces cas là ? Seifer n’osait pas le savoir, mais doutait que ça se soit bien terminé... Son "Maître" lui dit ensuite qu’il pouvait la faire disparaître. Seifer fut assez rassuré. Garder ce signe de sa main n’était pas vraiment ce qu’il y avait de mieux... Il suffisait simplement de lui demander de disparaître. Le jeune homme fixa donc la flamme dans sa main et se concentra.

* Disparais ! *


Aussitôt, ce fut comme si la flamme devenait invisible, qu’elle fondait. En l’espace de quelques secondes, elle avait disparut. Seifer, après une courte contemplation de sa main, finit par relever les yeux pour les fixer dans ceux d’Henri.

Ce dernier lui reparla alors. On aurait dit qu’il lisait dans les pensées de Seifer. Il savait qu’il ne comprenait rien, ou presque, à tout cela. Seifer se doutait bien s’engager dans quelque chose de très sérieux, de très important, mais il ignorait à quel point ça pouvait l’être. Henri lui expliqua ensuite ce qu’était réellement la Confrérie. C’était donc un groupe, il y avait d’autres personnes. Il s’agissait là de quelque chose de secret. Seifer s’en doutait, bien entendu, et il n’était pas prêt de crier sur les toits qu’il appartenait à cet "ordre", cette "armée". Il acquiesça simplement d’un signe de tête. Enfin, pour mettre un terme à son explication de ce groupe, le professeur lui fit comprendre qu’il lui apprendrait à les contacter en temps voulu. Seifer acquiesça de nouveau, avide de rencontrer ces autres membres.

A présent, il était censé faire un exercice de pratique. Il devait attirer les cailloux vers lui à l’aide d’un sortilège d’attraction, tout en variant leur vitesse. Ca semblait assez difficile, soit, mais Seifer se devait d’essayer. Il pointa donc sa baguette vers les cailloux et se concentra.


« Accio Cailloux ! »

Les cailloux arrivèrent tous vers lui à grande vitesse. Seifer ne put se concentrer davantage et dut les éviter. Il se prépara à rééssayer, prêt cette fois-ci.

« Accio Cailloux ! »

A nouveau, les cailloux revinrent dans sa direction. Mais Seifer ne prit pas peur et resta concentré. Ils avaient à présent ralenti. Seifer sourit en voyant cela et les cailloux tombèrent par terre. Il se tourna vers son "Maître", fier de lui : il avait réussit dès la deuxième fois.

Etait-il digne d’être son apprenti ?
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeMer 4 Juil - 13:59

Henri observait son désormais disciple, en prenant bien garde d’adopter une attitude convenable. Son propre maître avait été un épouvantable vieux grincheux qui hurlait au moins six fois par jour que les jeunes et la nouvelle génération en valaient rien et qu’il allait s’en repartir en ermite dans ses montagnes. Les premiers temps ça avait un véritable calvaire : Henri se forçait à l’auto-persuasion pour éviter de commettre le geste fatale qui aurait fait taire les jérémiades insupportables du vieux grognon.
Puis finalement, petit à petit, ils avaient chacun appris à voir l’un dans l’autre, à percer leurs défenses, et en fin de compte leur lien affectif s’était révélé très fort. Cela faisait des siècles qu’il n’avait eu aucune nouvelle de lui…, mais il allait sans doute bien, autrement il l’aurait senti.

Pourquoi se rappelait-il avec émotion ses propres moments avec son maître ? Sans doute parce que la tâche qu’il s’était donné avec Seifer l’effrayait un peu… ; il avait toujours facile pour lui d’être dans le rôle de l’élève, ou du disciple, mais maintenant ce serait vers lui que ce jeune homme pourrait venir se tourner quand il chercherait des réponses. Le boulot de professeur, finalement ça n’était pas autre chose.

Pour ses premiers pas dans le rôle de Maître, Henri faisait rigoureusement attention à donner une image de dignité à la fonction ; histoire de ne pas avoir honte. Par exemple il avait décidé que, à l’inverse de sa propre initiation, lui et Seifer n’irait pas célébrer leur lien dans un bar un peu miteux à picoler de la bière et à se perdre dans les méandres de la lisière d’une forêt où les rencontres n’étaient pas vraiment catholiques.
Et le jeune homme avait soif d’apprendre, c’était évidemment.

Il le regardait donc effectuer son tout premier exercice, avec la fougue et l’enthousiasme de la jeune à l’épreuve. Son premier essai ne fut pas tout à fait exemplaire de réussite : les cailloux filèrent à toute vitesse sur Seifer et vinrent le frapper en plusieurs endroits. Mhhh, espérons qu’il soit assez doué, Henri n’aurait pas aimé devoir amener dès le premier jour son disciple à l’infirmerie pour cause de lapidation.

« Accio Cailloux ! »

Ah, voilà qui était beaucoup mieux : cette fois les cailloux s’envolèrent de nouveau vers lui mais avec une vitesse bien moins importante. Il avait donc finalement réussi plutôt rapidement à pouvoir moduler son pouvoir, à varier l’intensité de sa force magique. Dès le deuxième essai…, c’était plutôt prometteur.

« Et bien c’est plutôt satisfaisant mon cher disciple » Henri se dit que cela lui ferait plaisir qu’il l’appelle ainsi « Je pense que tu as bien saisi le principe Seifer, oui c’est vraiment intéressant. Nous allons donc arrêter ici pour ce soir » il vit l’éclair de déception dans le regard du jeune homme ; il lui répondit par un sourire apaisant, sachant bien que Seifer aurait sans doute été prêt à passer la nuit à s’entraîner « il te faut te reposer un peu, je veux que tu sois en pleine forme lors de notre prochaine rencontre ; et puis, tu dois aussi aller visiter tes deux magnifiques animaux… » voilà qui le ferait un peu patienté, et il s’en serait voulu de priver son disciple du plaisir de voir ses bêtes « d’ici là je veux que tu t’exerces sérieusement à cet exercice, et la prochaine fois tu me montreras tes progrès ; si ils sont satisfaisants nous avancerons sur autre chose…. »


Henri sourit tout aussi paisiblement à Seifer, voulant atténué la petite mise sous pression par son air rassurant : autant éviter que le jeune Gryffondor se tue à la tâche simplement pour lui faire plaisir ! Il existait d’autres motivations ; d’ailleurs….

« Avant que nous nous quittions, j’aimerai que tu me parles une fois encore de tes motivations, et de ce que tu comptes faire de ce que je suis prêt à t’enseigner… ; ensuite, je te raconterai une petite histoire….. »
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeDim 8 Juil - 9:38

Seifer était assez fier de ce qu’il avait réussit, et fit de son mieux pour ne pas le montrer, ce qui d’ailleurs fut assez difficile. Le professeur lui dit alors qu’il trouvait cela satisfaisant. Satisfaisant... Ca aurait déplu à nombres de Serpentard, mais pour Seifer, c’était au contraire un mot qu’il prit avec honneur. Il ne put s’empêcher de sourire, bien qu’il fût assez rapide, afin de ne pas essayer de se montrer trop fier, trop vantard.
Le mot "Disciple" lui plu. Il se dit qu’il vaudrait bien s’y habituer, à présent : Henri s’adresserait sûrement à lui en le nommant son disciple ; Seifer eut donc la résolution de l’appeler "Maître", ça serait bien plus respectueux, tout comme il l’appellerait "Professeur" ou "Monsieur" en cours (en espérant, bien entendu, ne pas faire la gaffe de se tromper).

Et puis ce fut le moment de se quitter, d’arrêter cette sorte d’entraînement. Seifer fut déçu, et essaya de le cacher, ce qu’apparemment, il ne réussit pas ; le professeur semblait essayer de trouver des arguments pour le convaincre que c’était là le mieux. Pour ce qui était d’être en forme pour la prochaine fois, Seifer estimait qu’il s’agissait peut-être là d’un argument exagéré, que de toute manière, il aurait le temps de se reposer, et que ce n’était pas pour une ou quelques heures que ça allait changer.
Ce fut ce qu’il dit ensuite, le fait de voir ses deux animaux, qui réussit à le convaincre. Après tout, c’était vrai. Il se devait de revoir Raja et Rao. Il acquiesça d’un signe de tête. Il fallait en profiter : un professeur proposant à un élève d’aller voir deux énormes fauves dans une forêt dite interdite et ce en pleine nuit était loin d’être commun...

Il lui demanda de bien s’exercer sur ce qu’il avait fait aujourd’hui. Seifer se promit de le faire. De toute manière, il avait réussit dès le deuxième coup cette nuit, alors peut-être pourrait-il, en seulement une dizaine de minutes, réussir à parfaitement contrôler cette technique ? Et puis il avait bien envie de passer à autre chose, non pas qu’il n’aimât pas cet entraînement, mais tout simplement parce que, comme beaucoup de gens, il n’aimait pas rester sur les mêmes choses, sans changer : ça en devenait assez ennuyeux...

Alors qu’ils allaient se dire "Au revoir", le professeur demanda à Seifer une dernière petite chose : lui expliquer ses motivations et ce qu’il comptait faire de ce qu’il avait appris et de ce qu’il apprendrait en tant que disciple. Le jeune homme réfléchit. A vrai dire, ça paraissait simple, et en même temps plutôt compliqué. Il décida de dire clairement ses pensées, et ce en quelques mots.


« Je compte m’opposer à la Magie noire... »

Que voulait-il dire par là ? De nombreuses choses. Déjà, la première idée que l’on pouvait se faire était le fait que Seifer allait s’en servir face à Voldemort et à ses Mangemorts. Mais ces paroles sous-entendait autre chose, que peut-être Henri avait ressenti, étant donné qu’à présent, il était au courant : ayant été sous le contrôle de la Magie noire, Seifer voulait aussi affronter cette forme de magie, ce qui était un combat bien plus abstrait, bien plus onirique. Il comptait donc bien s’exercer avec son professeur... Ou plutôt son maître, que ce soit de façon physique ou mentale, de façon concrète ou abstraite.
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MessageSujet: Re: Le Fléau de Hurlevent [TERMINE]   Le Fléau de Hurlevent [TERMINE] Icon_minitimeMar 10 Juil - 15:24

« Tu comptes t’opposer à la magie noire…. »

Henri regarda calmement celui qui était désormais son disciple, le jeune homme à la volonté coriace qui lui confiait de manière tout à fait sérieuse qu’il « comptait s’opposer à la magie noire ». La fougue, l’énergie, la force de croire aux mots que l’on disait, c’était tout cela qui caractérisait la jeunesse ; mais Seifer avait en plus la gravité de celui qui joignait les actes aux paroles. Il lui rappelait un jeune sorcier d’à peu près son âge, un jeune sorcier un peu idiot qui à la mort de sa famille n’avait eu plus d’autre but que de se lancer dans une folle chasse meurtrière ; par chance pour lui on l’avait rattrapé à temps. Henri se doutait que le cas de son disciple était immensément différent du sien, ou de son passé, mais il avait déjà tué quelqu’un…, et le meurtre est un acte puissant qui marquait un esprit, surtout à son âge. Peut-être son rôle serait plus important qu’il ne l’aurait cru finalement, car en prenant la responsabilité de lui enseigner son savoir il s’engageait aussi à protéger Seifer de l’égarement qu’un tel savoir pouvait provoquer.

« Ce sont des paroles bien graves que tu as prononcées mon disciple, des paroles qui auraient été impudentes chez un autre que toi ; mais toi tu as déjà tué, tu as affronté l’expérience de la mort. Cela laisse une marque, et je pense que tu sais que ta décision n’est sans doute pas étrangère à ce que tu as vécu…. »

Il s’arrêta, observant toujours tout aussi attentivement le jeune homme ; il ne voulait pas le blesser, mais simplement lui dire qu’avec lui il aurait toujours quelqu’un à qui parler. Mais la confiance était, et devait être, réciproque et rien ne valait l’exemple pour illustrer ses paroles. Ils s’assirent donc de nouveau autour du feu, puis Henri parla d’une voix grave, un peu lointaine mais pleine de signification.

« Je t’ai dit tout à l’heure que je te raconterai une histoire, c’est le moment de ta récompense. Lors de notre serment tu m’as entendu me désigner par le nom suivant, « le Fléau de Hurlevent » ; l’ancienne magie qui nous a lié utilise les noms qui désignent véritablement le sorcier dans son essence. Un nom n’est pas seulement une identité, c’est aussi un pouvoir véritable, le pouvoir d’exister dans l’univers et d’en faire partie. Seuls les êtres humains ont compris la puissance d’avoir un nom, et c’est pour cela que chacun d’entre nous cherche à nommer l’autre, son autre, pour se l’approprier. Parfois on veut devenir proche de l’autre, mais d’autre fois on ne cherche qu’à le dominer, c’est pourquoi le nom véritable est en quelque sorte un secret. »

Il laissa le jeune Gryffondor se repaître de ces paroles ; ce qu’il lui disait n’était pas vraiment un grand secret, il s’agissait même en soi du fondement de l’ancienne magie du monde des sorciers. Ces choses ne s’enseignaient pas à Poudlard car elles venaient de l’expérience de la vie, du vécu des sorciers ; mais Seifer aurait peut-être besoin de ce savoir plus vite qu’il ne le faudrait, et Henri tenait à lui donner les clés de la compréhension.

« J’ai vécu longtemps dans les montagnes des Carpates, et plus particulièrement dans la région de Hurlevent, qui a donné son nom à ma famille. J’étais dévoré par la rage et la colère, mais j’étais réfléchi. Durant toutes ces années je me suis entraîné durement, et j’ai combattu toutes sortes de créatures, y compris des mangemorts. »
un grimace de dégoût fugitivement sur son visage alors qu’il se rappelait ses sombres années où il était descendu près des abysses du mal « Au final je suis devenu très puissant, mais aussi dur et parfois cruel ; je n’hésitais pas à tuer si j’en avais le besoin, et petit à petit on a commencé à me craindre autant, plus même, que les démons que je pourchassais. C’est pourquoi la population ma désigné sous ce nom, le « Fléau de Hurlevent », car là où j’étais j’apportais la douleur ou la mort à ceux que je croisais. »

Henri n’aimait pas se rappeler tout cela, et il éprouvait d’autant plus de dégout envers lui qu’au final il savait qu’il avait bien failli rester à tout jamais comme cela.

« C’était une sombre période pour moi, et il est certain que toute ma haine et mon pouvoir m’étaient montés à la tête. Le plus terrible était que je ne m’en souciais pas vraiment : j’avais été seul bien longtemps et l’avis extérieur ne m’importait point. Mais finalement j’ai fini par réaliser que je perdais ma « voie » et mon âme, je me suis donc forcé à travailler en équipe, avec des chasseurs de primes ou des aurors ; c’est d’ailleurs depuis ce temps que je les tiens pour une bande d’incapables » il lui fit un clin d’œil et partir d’un rire, destiné à détendre l’atmosphère « et puis, petit à petit, je suis redevenu quelqu’un de fréquentable. Ensuite, on m’a appelé à Poudlard, et me voilà donc. Mais j’ai gardé ce nom, ce nom terrible pour moi, afin de me rappeler de la part sombre que nous avons tous en nous. »

Il se leva, et prit Seifer par les épaules dans une attitude pleine de sérieux et de gravité :

« tu dois te rappeler de toujours surveiller cette partie de toi ; elle est utile bien sur, mais nous ne voulons pas vivre sous son emprise. Promets-moi de t’en rappeler. Et sur ce, je te souhaite une bonne soirée avec tes animaux. Entraîne-toi bien, nous allons nous revoir bien vite mon cher disciple. »

Il serra Seifer, puis le laissa s’en aller. Tous deux s’étaient rencontrés, et tous deux étaient désormais liés.


THE END ;)
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