Bouscule... [PV]

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Il faisait assez fraît aujourd'hui. C'était le matin. La rosée rendait l'herbe scintillante, tout comme le lac. Il n'y avait aucun nuage, seul le soleil matinal se dessinait dans le ciel dont les couleurs allaient du rose à l'or.
Le vent soufflait guère et la chaleur augmentait.

Il n'y avait personne en dehors du château. Les vacances venaient de commencer, et personne ne semblait avoir envie de se lever, même pour assister à ce spectacle exceptionnel.
Personne ? Non, presque. Un jeune homme sortait du château, une serviette à la main, son sac de l'autre. C'était Seifer Almasy...

Le Gryffondor marcha rapidement à travers le parc et se dirigea vers le lac. Il arriva rapidement à destination.
Il se mit en maillot de bain puis posa ses affaires par terre, à côté de lui. Il alla vers le lac mais à peine avait-il fait un pas qu'il renversa quelqu'un.
Il n'était donc pas seul...

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La matinée s'annonçait douce et ensoleillée, la nuit laissait doucement place à la lumière éclatante du soleil. Avec ces premières lueurs du jour, la vie reprenait dans le parc. Les oiseaux gazouillaient et volletaient, les petits rongeurs s'affairaient pour engranger des graines afin de reconstituer leurs réserves, ... La nature reprenait ses droits sur la nuit.

Dans ce décors de nature renaissante, une ombre profitait de ce moment de calme et de sérénité. La silhouette de jeune fille était debout près du lac, les cheveux ballottés par la brise du matin. Elle observait le soleil poindre à l'horizon et les reflets qui apparaissaient sur le lac et les gouttes de rosé.

Kéliahn prit de grandes bouffées d'air, elle aimait cette pureté de l'air frais du matin... Ce calme avant la tempête de la ruée des élèves. Les minutes passaient tranquillement et Kéliahn repoussait au maximum le moment où elle devrait rentrer et retrouver tous ces petit cafards grouillant dans les couloirs... Mais brusquement le fil de ses pensées s'interrompit... Quelqu'un avait osé la bousculer...

Elle leva la tête et vit un jeune homme en maillot de bain... Elle vit également un tas de vêtements un peu plus loin, elle y remarqua un écusson de gryffondor. Ainsi un gryffondor avait osé la bousculer... Il allait le regretter... Elle se releva et lui lança un regard tueur.

"Tu pourrais pas regarder où tu vas ? Tu vas le regretter mon gars..."

Un sourire mauvais sur les lèvres, le regard assassin, elle s'approcha du jeune homme.

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Seifer regarda la jeune fille qu'il avait bousculée. A l'entendre, ce n'était pas quelqu'un d'aimable. Il la laissa parler sans rien dire, ni même vraiment écouter ce qu'elle disait. Son ton seul suffisait à faire comprendre à Seifer son caractère.
Le regard du jeune homme se tourna vers son écusson. Un grand "S" avec un serpent s'enroulant autour et le tout sur un fond vert et argent. Seifer aurait dû s'en douter, il s'agissait là d'un Serpentard...
Il la regarda dans les yeux et écouta la fin de ses paroles. Elle le menaçait, et en plus s'approchait de lui dangereusement. En temps normal, Seifer aurait eut peur et n'aurait pas cherché les ennuis, mais il n'aimait pas que l'on lui parle comme cela sur un ton où ne sonnaient qu'énervement et menaces.
En tant que Gryffondor, il n'allait tout de même pas se laisser faire par un simple Serpentard !

-Je vais le regretter ? Tu me menaces ? T'es pas bien toi... Vas à Sainte Mangouste, ils traitent les maladies mentales...

Il n'était pas de l'habitude de Seifer de parler d'un ton si méprisant et d'employer des paroles aussi blessantes. Mais c'est que le Gryffondor n'avait pas du tout apprécié la façon de parler de celle de la maison ennemie.

Et dire que si elle n'avait rien dit, il se serait tout simplement excusé !

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Apparemment les menaces de Kéliahn n'avait aucun effet sur le Gryffondor, il ne semblait pas la connaître sinon il se serait méfié. Pire encore il se moquait d'elle... Kéliahn ne supportait pas ce genre d'individu arrogant qui osait se moquer d'elle... Pour quoi se prenait-il ? Le regard torve, elle continuait à l'observer, un sourire carnassier aux lèvres...

"Sainte Mangouste ? Hummm il me semble bien que ça pourrait être toi qui aille y passer un petit séjour lorsque j'en aurais fini avec toi..."

Elle se mit alors à rigoler... Un rire moqueur et sarcastique... Ce gryffondor ne valait sûrement même pas la peine qu'elle se salisse les mains sur lui... Mais qui sait, peut-être cela pourrait-il être un bon amusement... Elle posa alors un doigt sur le torse du jeune homme et commença à tourner doucement autours de lui, dans une attitude à la fois sensuelle et méprisante... Séduire pour mieux attaquer...

"Les maladies mentales... Je ne vois pas où tu as pu déceler cela en moi... Je suis très saine d'esprit..."

Kéliahn était à présent dans le dos du jeune homme. Son doigt glissait toujours sur sa peau. De ses ongles acérés comme des griffes, elle marqua son adversaire dans le dos. Il sera sa victime... Ainsi l'avait-elle décidé... Et cela risquait d'être intéressant...

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Seifer regarda la jeune fille sans bouger. Elle semblait sûre d'elle, et ça ne rassura pas Seifer. D'autant plus qu'elle était bien plus vieille que lui. Elle devait sûrement être en Septième année...
Mais Seifer ne montra aucun signe de terreur. Ce n'était pas le genre de choses à faire dans ces situations. Montrer que l'on a peur faisait souvent que l'adversaire avait de plus en plus envie de nous faire du mal et qu'il se sentait le plus fort.

Soudain, un coups de vent. Au même moment, les cheveux de Seifer se dressèrent sur sa tête. La fille venait de poser un doigt sur son torse. Elle commenca à tourner autour de lui, son doigt toujours sur son corps, tout en le menacant. Seifer n'osait pas bouger. Il était comme paralysé. Le jeune élève avait de plus en plus de frissons et ne savait pas si c'était le vent ou la Serpentard qui faisait cela...

Il sentit sur son dos une douleur de coupure. Il n'aimait vraiment pas ça... Il ne bougeait toujours pas, la peur au ventre. Le Gryffondor gardait un peu de courrage. Peut-être cette fille voulait-elle juste se moquer de lui ? En même temps après ce qu'avait fait Seifer, les chances que ce ne soit pas sérieux étaient minces...

Il prit une profonde inspiration.

-C'est bon ? T'as fini de faire mumuse ?

Il avait fait de son mieux pour cacher sa peur et ne montrer aucun tremblement dans sa voix. Il voulait laisser croire qu'il se fichait complètement d'elle et qu'il était loin d'en avoir peur.

Bien sûr, c'était faux.

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Kéliahn sentait bien le jeune gryffondor trembler sous son doigt... elle sentait sa peur et elle s'en délectait. Il devait vouloir passer pour un dur et insensible... Ne pas avoir peur face à une fille... Quelle inepsie... Kéliahn se mit à rire doucement... un rire sarcastique, mystérieux, histoire de le terroriser encore plus... Le pauvre était mal tombé avec elle, surtout qu'elle avait envie de s'amuser aujourd'hui...

-C'est bon ? T'as fini de faire mumuse ?

justement ce qu'elle attendait de sa part... Un soupson d'orgueil de ce petit peureux... Ca aurait été trop facile s'il n'avait pas essayé de se rebeller contre elle... Elle s'approcha de lui derrière et lui souffla dans l'oreille dans un murmure

"Je commence tout juste à m'amuser mon petit... Un peu de distraction ne fait de mal à personne..."

Elle éclata de rire en s'écartant de lui... Un rire sarcastique dans le but de faire frémir le petit gryffy... Qu'allait-il faire maintenant ? Pleurer en appelant sa mère ? Se rebeller ? Essayer de parler pour échapper à ce qui l'attendait ? Retrouver un peu de courrage et l'affronter ? Kéliahn était dans l'attente et s'en amusait... Le répit avant l'action... Le calme avant la tempète...

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Seifer fixa la Serpentard en la voyant s'éloigner de lui. Elle semblait être assez dangereuse ; du moins, c'est ce qu'elle laissait paraître d'elle, mais après tout, elle n'avait réellement rien fait à Seifer. Elle semblait juste vouloir lui faire peur.
Seifer reprit un peu de courrage et de confiance en lui. Malgré tout, il avait tout de même un peu frissonné en entendant la jeune fille rire, mais maintenant, il avait déjà moins peur.

Il s'avança à son tour vers son "adversaire" et lui sourit avec des yeux moqueurs, bien qu'encore quelque peu terrorisé : il espérait qu'elle n'était pas ce qu'elle paraîssait, auquel cas Seifer avait du soucis à se faire...

*Ne t'inquiète pas, elle se la joue, mais de toute façon, c'est qu'une petite maigrichonne... elle ne ferait pas de mal à une mouche...*

Le courrage lui revenait après ces pensées. Après tout c'était vrai : Seifer était bien plus costaud qu'elle...

*Enfin bon elle a l'air agile donc ne la cherche pas trop... elle pourrait très bien te péter trois dents avant même que t'aies eu le temps de terminer ta phrase...*

Seifer faillit abandonner mais c'était trop tard. Il était en face de la jeune fille, un sourire sarcastique aux lèvres. Il ne pouvait plus reculer à présent...

-Très bien, alors amuse-toi. Je peux me joindre à ton jeu ?

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Kéliahn se délectait des frissons de peur émanant du jeune Gryffondor. Sentir la peur chez ses adversaires, ses jouets, confortait le sentiment de supériorité qu'elle avait. Dans les nombreux combats auxquels elle avait déja participé, généralement les combats à main nue, le mental avait très souvent le dessus. Ne pas sciller, avoir un attitude conquérente et un esprit de gagneur, et le tour était généralement joué. La moindre hésitation peut être fatale. Jouer, faire douter, rester impassible en toute circonstance, intriguer, toutes ces notions étaient indispensables à la réussite d'un combat. Les arts martiaux multiples qu'elle a apprit et longuement pratiqués dans son enfance et encore maintenant, ont fait de Kéliahn une combatante émérite qui a un total controle d'elle même.

Toujours le même sourire carnassier regardant sa proie, Kéliahn observe le jeune homme qui semble reprendre du poil de la bete. Elle savait qu'il tentait de cacher sa peur par son sourire sarcastique, elle sentait le petit garçon terrorisé derrière l'image du jeune homme sûr de lui. Elle le laissa s'approcher encore avant d'éclater de rire quand il fut face à elle. Elle tendit la main pour glisser son doigt sur le torse du jeune homme, laissant une griffure avec son ongle.

- Très bien, alors amuse-toi. Je peux me joindre à ton jeu ?

- Tu en sera même le participant principal... Reste à voir si tu vas être un bon concurrent...

Le ton mystérieux et sarcastique de Kéliahn ne laissait pas dénoter la vrai nature du jeu... Ni ce qu'elle allait faire subir au jeune homme.

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Seifer commençait à avoir du mal à contenir sa peur... et sa colère ; en effet, toute cette histoire commençait à sérieusement énerver le jeune homme qui n’avait fait que la bousculer, à l’origine. Elle, elle se fichait de lui, le regardait comme une proie. Etrangement, ce regard apparut comme celui de son tigre, Raja, lorsque ce dernier était à l’affût. Il ne fallait pas faiblir, toutefois. Le moindre signe de crainte ou de soumission était, en quelque sorte, un signe d’arrêt de mort. Il garda donc les yeux fixés sur elle, sans ciller.

Il devait s’avouer presque l’admirer. Il était un petit peu comme ça, quelque fois ; en moins méchant et cruel, bien sûr ! Toutefois, il prenait plus souvent des allures de prédateur lorsqu’il était avec un ennemi potentiel. Pourtant, là, il se rendait compte que la jeune fille n’était pas du genre à rigoler sur la violence. Elle se montrait encore bien inconnue aux yeux du jeune homme, et c’était sans aucun doute cette sensation qui le terrifiait le plus...

Son "adversaire" tendit le doigt vers lui. Seifer ne bougea pas. Elle le griffa alors sur le torse du bout de son ongle pointu, laissant une marque rouge et profonde sur sa peau. Le jeune homme ne cria pas, fit comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’avait pas mal.
Mais le fait était qu’il avait mal. Il voulait lui faire payer ça, mais savait ne pas le pouvoir. Il se sentait bien impuissant face à cette jeune fille.

Elle lui parla. Seifer l’écouta. Ses paroles, semblant douces, sous-entendaient de lourdes menaces qui firent se retourner son ventre et le faire légèrement trembler. Il était conscient que ce qu’il venait de se passer n’était rien comparé à ce qu’il allait lui arriver.

N’en pouvant plus, Seifer baissa les yeux. Ca y était, il avait montré un signe de faiblesse. La chasse commençait...

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Le jeune homme tremblait sous les doigts de Kéliahn.. Hummm doux parfum de la terreur et de la souffrance qui ennivrait Kéliahn. Ce jeune homme était en son pouvoir, elle allait pouvoir s'amuser. Il avait peur mais il résistait, et c'est ce qui plaisait à la jeune Serpentard. Elle continua à le regarder sans faillir, mais sans rajouter d'autres paroles. Le silence est souvent la meilleure des armes psychologiques, le silence et le regard. Tout se passe par là. L'adversaire ne sait pas à quoi s'attendre, à quel moment l'attaque va etre lancée, quel type d'attaque... Sa science des art martiaux a appris à Kéliahn à cacher la moindre de ses émotions. Telle un oiseau de proie, elle fixe sa victime avec un loéger sourire mystérieux sans rien dire, guettant le moindre de ses gestes.

Elle espérait qu'il réagirait en essayant de la bousculer ou de l'attaquer, mais nan... Son premier geste est de baisser les yeux. Il a baissé les yeux !!! Kéliahn est tout d'abord un peu surprise par cette attitude... Il préfère prendre la position de soumis et de victime... Mouarf joli le courage des Gryffy... Son regard acéré le fixe un moment, essayant de voir le moindre mouvement, puis elle soupire.

- Et bien je ne pensais pas qu'un gryffyffy baisserait les yeux si vite... N'es-tu donc pas sencé avoir du courage ? Est-ce qu'une faible fille comme moi te ferais peur ? Mouarf, moi qui espérait m'amuser un peu, il a fallu que je tombe sur une mauviette, c'est bien ma veine. Tu me déçois...

Kéliahn n'aimait pas chasser les plus faibles qu'elle, à part quand elle voulait se défouler et taper pour le plaisir de faire mal, mais quand elle avait envie de s'amuser, il lui falait quelqu'un de fort, qui lui résiste un peu, sinon aucun intéret. Et là elle était d'humeur à jouer. Quelle gloire de vaincre sans défi, sans combattre ? Comme dans les compétitions de combat, on cherche toujours à vaincre celui qui est plus fort que soi, Kéliahn était dans cet esprit là, et ce Gryffy la décevait. Une pensée lui vint à l'esprit. Elle s'approcha de lui et le prit par le menton, le forçant à relever la tete et à la regarder. Sa prise était ferme, il n'avait d'autre choix que de faire ce qu'elle voulait.

La jeune serpentard s'approcha encore un peu de lui, elle éfleura alors la joue du jeune homme avec ses levres et stoppa sa progression à quelques centimetres de son oreille. D'une voix mellée de douceur, de sarcasme, de mystère et de provocation, elle lui souffla alors :

- Tu sais, la soumission est un peu comme la lacheté... Je ne te pensais pas comme ca... Enfin ça peut avoir du bon la soumission... Mais là n'est pas la question... Es-tu un homme ou une femmelette ? Fais moi voir ce que tu vaux...

Ses lèvres se posèrent alors sur la joue du jeune en un doux baiser avant de s'écarter. Elle lui fit un clin d'oeil et un sourire avant de lui décocher une giffle, la douceur avant la douleur...

- Tu joues alors ?

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Seifer se sentait mal, très mal. Quel idiot d’avoir baissé les yeux ! D’ailleurs, pourquoi donc avait-il fait ça ? Qu’est-ce qui lui avait pris ? Habituellement, ce n’était pas de simples paroles qui pouvaient le faire taire, mais cette fille avait le don de le terrifier. Elle était inconnue et sûre d’elle-même, deux particularités qui faisaient bien peur au jeune homme. Mais maintenant, le mal était fait, il avait baissé les yeux, il ne pourrait plus revenir en arrière...

Elle le prit ensuite par le menton, le serrant avec fermeté, puis lui relevant la tête avec force. Seifer ne fit rien, de toute manière il ne pouvait rien faire, d’autant plus que baisser de force la tête serait un réel signe de soumission, or le jeune homme regrettait déjà bien le fait d’avoir baissé les yeux, et il n’était pas prêt de recommencer de sitôt...

Elle lui effleura la joue de ses lèvres. Seifer frissonna ; étrangement, cette sensation ne lui faisait rien de bien, et ne lui disait rien de bon surtout... Il commença alors à trembler mais ne fit toujours rien. Il l’écouta lui parler. Sa voix, bien que terrifiante, eue aussi le don d’énerver le Gryffondor, de lui faire presque en oublier sa peur. Elle lui fit alors un doux baiser qui l’énerva encore plus ; comment pouvait-elle se permettre ?
Et soudain, après un sourire avec un clin d’œil, elle le gifla avec force. La tête de Seifer tourna sur le côté à une vitesse effrayante, mais le jeune homme la remit vite droite. Il n’en pouvait plus de cette idiote.

« TAIS-TOI ! »

Il la poussa avec force, la faisant tomber par terre. Bien que très fort, Seifer ne tapait presque jamais, et surtout pas les filles. Là, il l’avait juste poussé, et espérait que ça suffirait pour la calmer, mais étrangement, il en doutait. Il ne voulait pas en venir aux poings, mais si elle recommençait, il en serait bien obligé. Fille ou pas, c’était une ennemie.

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« TAIS-TOI ! »

Ca y est il réagissait enfin. Le manège de la jeune serpentard avait marché, elle l'avait énervé. Sa façon de jouer les trouillard ne lui allaient pas et elle l'avait poussé volontairement à bout pour voir ce qu'il valait réellement. Son ton agressif était accompagné d'une violente bousculade. Kéliahn aurait pu sans mal y résister et se stabiliser, mais elle se laissa tomber, histoire de donner un peu de gloire à son adversaire. Par terre, la jeune femme leva les yeux vers le gryffondor, un regard rieur et malicieux. Elle se relava et prit le temps d'épouster sa robe et ses cheveux en les faisant voler gracieusement en secouant un peu la tete et en glissant doucement la main dedans. Sourire, clin d'oeil, la provocation de Kéliahn envers le gryffondor était flagrante. Elle l'avait réveillé mais elle voulait le pousser encore plus...

- Et bien tu te réveilles enfin mon petit... C'est bien. Encore un peu et j'aurais pensé que tu n'étais qu'un molusque sur pattes, mais tu semble avoir un niveau un peu supérieur. Peut-être vaux-tu encore un peu plus nan ? Ou alors aurais-tu peur d'une fille comme moi ? un peu d'exercice ca te réchauffera.

Le jeune homme en maillot de bain ne devait pas avoir trop chaud, du coin de l'oeil Kéliahn avisa le tas de vêtement et la baguette qui dépassait légèrement. En un rapide mouvement, elle lui faucha les jambes par l'arrière, le poussant légèrement sur le torse, ce qui le fit tomber en arrière. Le mouvement suivant de Kéliahn envoya valser, d'un coup de pied exécuté en maître, le tas de vêtements et surtout la baguette dans un fourré un peu plus loin, comme ça pas de magie dans cet affrontement, elle préférait le contact physique à la magie. La serpentard se tourna alors vers le jeune homme et avec un sourire quelque peu malicieux elle lui dit d'une voix douce :

- Et bien alors, tu ne tiens plus debout ? Tu veux que je t'aide à te relever ?

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Seifer observait la jeune femme d’un regard assez inquiet. A présent, il se demandait ce qui allait lui arriver. A la voir, ainsi par terre, il n’éprouva pas de la pitié, mais une crainte grandissante. Son sourire, qui lui donnait un air assuré, ne rendait guère l’ambiance plus rassurante pour le jeune homme. Elle n’avait pas mal, ça se voyait, et elle semblait tout avoir prévu, tout contrôler, prédire chacune de ses actions. Cette sensation d’impuissance était insupportable, mais était pourtant bel et bien réelle.

Enfin, elle se releva. Seifer avala sa salive, on voyait sa crainte de se trouver face à elle. Maintenant debout, et bien que plus petite que lui, elle restait grande pour une fille, avec peut-être 1,72, voire plus. Et puis... elle était assez impressionnante, bien que mince. Peut-être sa beauté était-elle son arme la plus redoutable ? C’était comme une sirène : elle charmait sa proie pour pouvoir la dépouiller discrètement et la finir sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais le Gryffondor n’était pas le genre de garçons à se laisser faire par une fille "simplement parce qu’elle était jolie". Il n’allait pas l’écouter, il allait se battre.

Il se fit alors mettre à terre sans la moindre difficulté de sa part. Pourtant, Seifer se débrouillait habituellement bien en combat, et avait des réflexes. Mais là, il devait se l’avouer, il n’avait rien su faire et n’aurait rien pu faire. Elle semblait pouvoir faire de lui ce qu’elle voulait, et ce sans la moindre difficulté...

Il la vit s’approcher de ses affaires, puis donner un bon coup de pied dedans. Le sac de Seifer émit un gros bruit de cassure lors du choc, ce qui ne le rassura pas, et s’envola, suivant docilement "l’ordre" du pied, avant d’atterrir lourdement dans des buissons. Les vêtements légers furent éparpillés un petit peu partout autour, et la baguette fut perdue dans les broussailles. Sa montre, dans laquelle elle n’avait, bien heureusement, pas shooté, restait par terre. Lorsqu’elle abaissa son pied, elle ne vit pas la fragile montre du jeune homme qui s’écrasa sans opposer de résistance.

Le regard horrifié, Seifer regardait la scène, mais il ne faisait rien. A nouveau, la fureur montait, l’insouciance avec, et il n’avait plus qu’une seule envie : frapper cette fille qui se moquait de lui, qui avait des airs supérieurs, qui avait peut-être fait perdre sa baguette et qui lui avait littéralement écrabouillé sa montre.
Il se leva, la fixa d’un regard furax, la respiration haletante, puis il lui envoya une bonne droite dans la mâchoire, chose qu’il n’avait fait que sur un punching-ball jusque là : en effet, Seifer était un jeune homme sensible, mais il était apte à se défendre.
Mais face à elle, que valait-il ?

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