Un retour en noir et... gris. [pv killeuse de hiboux ^^]

12 novembre. La veille, le jour annuel consacré à l'armistice était enfin arrivé. Des dizaines de milliers de personnes, peut-être même des centaines de milliers à vrai dire s'étaient rendu pour la messe habituelle dans les églises les plus proches. Le silence avait été de mise, et peu de personnes n'avaient osé le troubler. Mais quant était-il du 12 novembre, hein? Un jour comme un autre sur cette terre? Un jour froid d'automne, plus annonciateur d'un hiver précoce d'ailleurs.

La température basse vous engourdissait les membres les uns après les autres sans sembler en éprouver un quelconque remord. Il était alors de mise de souffler sur ses pauvres doigts, surtout pour les personnes ne possédant pas un vêtement approprié pour les circonstances.
Le jour s'était levé il y avait déjà bien des heures mais le soleil était bien pâle dans le ciel, plus gris que bleu. Un appel à la mélancolie? A la fleimardise si bien installée parmi les étudiants de Poudlard en cette période de l'année? Il faut avouer que les fêtes approchaient à grand pas, et que les vacances étaient dorénavant attendues avec impatience.

Qu'allait-on offrir? Et pour qui? Oh qui méritait donc que l'on lui offre un présent, preuve de notre affection envers cette personne? Hum... la réponse était à donner après mure réflexion, c'était certain. De toutes manières, fallait-il encore avoir des proches pour pouvoir offrir un ou plusieurs cadeaux, non? Qu'en était-il de toutes ces personnes sans aucuns liens avec l'extérieur, ces personnes ayant perdu leur famille dans cette guerre où on les avait plongé beaucoup trop tôt? Est-ce que les fêtes de noël avaient encore une signification pour elles?

Pour Siam, pas vraiment.

Elle était revenue au château le jour même, et contemplait d'un oeil absent les élèves qui courraient pour se réchauffer ou juste pour s'amuser, dans le parc. D'ailleurs, pouvait-on dire que son regard était réellement absent? Oh que oui, il l'était. Mais elle espérait qu'il ne le soit plus pour très longtemps... la cécité avait eu beau lui donner de nombreux atouts, elle se trouvait en manque de couleurs et de contours nets.
Sa vision des choses avait beaucoup changé pendant les vacances, n'ayant pas réellement eu le choix, il faut l'admettre.

Son sac à la main, elle tenait sa baguette de l'autre.

Avec les semaines, elle avait finie par réduire considérablement ses "accidents". Il était clair que les bleus et les bosses, c'était compréhensible un temps, mais il ne fallait pas abuser non plus. Il y a des périodes où tout doit prendre fin. Et celle des bobos un peu partout sur son corps était enfin arrivée, et elle l'avait sans nul doute attendu avec beaucoup d'impatience. La jeune fille revenait donc, après plus de quatre mois d'absence. Elle ne savait pas vraiment comment prendre l'avenir, mais, comme quelqu'un de bien connu et dont elle a oublié le nom l'a dit, qui vivra verra.

12 novembre...Une date sans importance aux yeux de Delrya. A cette époque, sa famille était encore intégralement Italienne ou Anglaise, et il y avait eut bien peu de morts venant des siens. Un seul en vérité...Bien sur, elle compatissait à la douleur des uns et des autres, mais les vivants étaient les plus à plaindre. La mort était un tel êtat d'ivresse...Etre libre, ne plus être soumis à rien, aucune règle, aucun devoir, même la gravité ne s'appliquait plus la jeune femme qui eut put, si elle l'avait voulut, s'envoler jusqu'au soleil. Mais elle restait là, partageant son temps entre la tour de Serdaigle - dans laquelle elle avait élu domicile en compagnie de la fille de la célèbre fondatrice de cette glorieuse maison - et le petit orphelinat d'Espagne où vivaient les jumeaux. Elle espionnait le bureau de la responsable de ce lieu régulièrement pour savoir si un proche, Nomak ou Siam avait réclamé leur garde. Il y avait visiblement eut une lettre adressée d'Angleterre classée dans le dossier d'Emerick et Emma Combsilano Black, mais elle n'avait put en connaitre ni l'auteur ni le destinataire.

Les différences de tempéture entre ici et là bas étaient considérable mais la jeune femme n'en ressentait pas la mosrsure. Le froid lui même n'avait aucun pouvoir sur cette silhouette argentée qui errait à loisir là où elle le souhaitait, parfois pâle lueur d'argent transparaissant dans la lumière du jour ou la clarté de la lune, et parfois indécelable à l'oeil, simple courant d'air se glissant dans le cou des élèves et passants, frileusement enveloppés dans leurs écharpes et manteaux superposés. Il y a quelques années, elle se serait trouvée en compagnie de sa meilleure amie Siam, devant un feu, parlant de ce groupe de musique qu'elles avaient eut l'intention de monter, aux cotés de Nomak et Ulrik, disputant un duel contre Seifer ou encore dans les bras de Rex...Rex...La chaleur de son corps contr ele sien, leur amour infini était sans doute ce qui manquait le plus à Delrya. La fait de ne plus pouvoir serrer personne dans ses bras était la seule chose qui blessait réellement la jeune mère, parfois désespérée de ne pas pouvoir serrer ses bébés dans ses bras vaporeux, ni de pouvoir éteindre celui qu'elle considérait à juste titre comme l'homme de sa vie. Autre ombre au tableau, l'absence inexpliquée de son amie Siam. Plus qu'une amie, elle avait été pour l'adolescente qu'elle avait été, un modèle de patience et de générosité, toujours prête à l'écouter et la réconforter. ce n'était pas par hasard que la petite Serdy l'avait nomé marraine de ses enfants. Enfants dont l'existence avait été révélée à Rex récemment.

Voletant dans l'air frais de ce matin de novembre, les yeux de Delrya se posèrent sur une chevelure brune en dessous d'elle. Elle s'approcha doucement, reconnaissant le visage tant aimé de Siam. Mais quelque chose la retint. Le regard de son amie était...froid, vide, comme absent. Elle semblait inconsciente du monde qui l'entourait, ne voyant pas les élèves qui se pressaient de toutes parts, profitant de la récréation. Une boule de neige traversa le corps de Delrya qui foudroya les gamins du regard avant de se reporter sur Siam. Lui faire entendre sa voix n'était peut être pas le meilleur moyen de lui démontrer sa présence. Alors, tout doucement, elle se mit à fredonner l'une des chasons qu'elles avaient composées ensemble, un rythme doux et régulier, parfois impétueux, connu d'elles seules, tandis qu'elle tournait, invisible autour d'elle, tel un léger courant d'air chaud et bienveillant.

**********

J’aurai voulu pouvoir profiter de ma vie comme je l’entends. Vivre comme les autres, avoir une famille unie et profiter des bons moments. Savoir qu’en me réveillant le lendemain, aucun cadavre ne viendrait alourdir davantage ma conscience. Et puis... j’aurai voulu être comme les autres filles, ne pas avoir de soucis, et même avoir un petit ami. Et qu’en regardant le ciel, je ne voie pas autant de visages mais autant d’étoiles qu’il y a d’espoir. Pourtant, ce n’est pas le cas, et je traîne mes remords et mon faux courage derrière moi. J’ai mal au cœur de devoir me lever chaque matin, en sachant à l’avance ce qui m’attendrait éternellement. Les autres ne savent pas, ils se questionnent parfois, mais dans leur regard, ne se dressent que curiosité et compassion. Mais voilà, j’en ai pas besoin de cette foutu compassion. Je voudrais juste que tout s’arrête comme je l’ai demandé il y a si longtemps.

Pourquoi les autres peuvent rire alors que je dois me contenter de me retenir de pleurer ?

Et vous ? Où êtes vous passé ? Une famille ne se définit-elle pas comme un ensemble d’être humains veillant les uns sur les autres ? Moi, mon père, il ne me regardait qu’avec tristesse. Savez vous ce que l’on ressent lorsqu’on regard son père et qu’on ne voit dans ses yeux que les regrets d’un passé douloureux dont on est le seul lien encore vivant ? Est-ce que pouvez comprendre le sentiment de n’avoir jamais eu d’utilité sur cette putain de terre bleue ? Oh qu’elle est belle la compassion alors ! Mais vous pouvez vous la mettre où je pense parce que dans mon cœur, tout est froid comme la glace, qui m’a emprisonné lorsque j’étais enfant...

Je fais partie du passé à présent... alors que mon présent ne sert qu’à courir vers mon futur et que mon futur n’a pour but que de détruire mon présent. J’aurai aimé vivre un peu, rien que quelques instants pour ne pas me résoudre à mourir si vite. Je m’éteints lentement... et je n’aurai même pas connu mon frère. Au moins, à présent, j’ai vu ton visage. Je pourrais partir tout en sachant que mes parents ont été heureux un jour, et que malgré ma présence, leur sourire avait réellement existé. J’aurai voulu te rencontrer, te parler et te toucher. Savoir ce que ça fait d’être protégée par quelqu’un qui nous aime. Encore aurait-il fallu que tu m’aimes pour cela... je me doute que ça n’aurait pas vraiment été le cas. Toutes les personnes qui me touchent s’en vont un jour, en me laissant derrière elle, fardeau inavouable d’une erreur passée...

**********

Siam savait ce qui l’attendait à Poudlard. Elle avait gardé quelques coupures de journaux pour rester informée. De nombreux élèves avaient finalement décidé de quitter l’école la plus réputée d’Angleterre et elle pouvait aisément les comprendre. Parmi eux, se trouvaient quelques connaissances qu’elle s’était faite. Des amis, comme on les appelle plus communément, mais avec qui, elle avait été obligée de cesser tout lien, sous peine de les voir blessé ou pire... Asran avait été clair, elle ne devait plus accorder d’importance à d’autres qu’à elle-même. Comme si c’était aussi simple...

La gryffondor marcha quelques secondes encore avant de s’arrêter à nouveau. Quelle avait été la place des choix personnels dans sa vie jusqu’à maintenant ? Elle n’était pas réellement prête à répondre à cette question. Peut-être ne le serait-elle jamais vraiment à vrai dire. Ses pas la menèrent encore plus proche d’un groupe d’élève riant aux éclats. Elle les savait en train de jouer avec la neige qui les entourait. Elle-même l’avait toujours appréciée, sachant que cette pureté ne pouvait égalé. Comme quoi... parfois, il faut savoir apprécier les instants rares qui nous donnent du baume au cœur.

Tandis que ses pensées l’amenaient sur un terrain dangereux, Siam perçut rapidement une mélodie envoûtante qu’elle connaissait bien. Se mettait-elle à rêver maintenant ? La folie devait la guetter pour entendre cette mélodie là. Justement cette mélodie là... Elle se mit à écouter attentivement, d’une oreille experte. Depuis quand n’avait-elle pas chanté elle-même ? Sa grand-mère lui répétait qu’elle avait une voix d’or, et qu’il aurait fallu en faire profiter les gens autour d’elle. Mais jamais, elle ne l’avait voulu. Cette voix qu’on lui avait donné, elle l’avait toujours caché, préférant user de ses capacités sportives pour se sortir d’un faux pas, que de la voix dont on l’avait doté. Et à présent... ?

**********

Siam

Lorsque tu lira ces mots je serais morte…mais avant, je tiens à ce que tu saches pourquoi je quitte ce monde. Ceci est en quelque sorte, mon testament. Cela fait déjà plusieurs mois que j’ai quitté l’Angleterre, sans prévenir personne. Je suis actuellement en Espagne. Tu te souviens de notre première rencontre ? Dans la salle sur demande ? L’idée de créer ce groupe de musique…tout ce qui nous est arrivé…j’espère que tu ne l’oubliera pas, et que je resterai dans tes souvenirs. Je vais mourir…Mais auparavant, il faut que tu saches que je laisse derrière moi deux enfants, deux jumeaux, les enfants de Rex…Ils grandiront dans un pensionnat jusqu’à leur admission à Poudlard. Je te joins ci-dessous un petit papier qui te permettra, à toi ou à quelqu’un d’autre de les emmener. Ils se nomment Emma et Emerick. C’est pour cela que j’ai fuit…par peur que Rex apprenne ma grossesse. J’avais peur de sa réaction. Je ne quitte pas cette terre volontairement, j’aurais aimé voir mes enfants grandir mais pour ne pas les perdre à la naissance, j’ai du leur sacrifier mon énergie. Ils étaient trop faibles pour survivre. Tu ne peux pas savoir combien je les aime…autant que leur père en fait. Je te laisse ma chouette, et si tu acceptes ce nom, je veux que tu sois leur marraine, qu’ils puissent se tourner vers toi plus tard.

Adieu…

Delrya

**********

L’ex préfète sentit plus qu’elle ne réalisa vraiment, le liquide salé couler entre ses lèvres légèrement ouvertes. Le froid transformait son souffle en une brume transparente. Sans comprendre ce qu’il se passait autour d’elle, la jeune femme se laissa tomber au sol, ses genoux entrant immédiatement avec la poudre blanche et gelée, qui imprégna rapidement ses vêtements. Ses mains prises, lâchèrent ce qu’elles étaient en train de tenir, pour venir se poser sur le visage désemparé de Siam. Elle aussi, elle l’avait perdue. Elle aussi, elle n’avait rien pu faire. Elle n’avait même pas été là lorsqu’elle avait eu besoin d’elle.

Alors sans vraiment saisir ce qu’elle faisait, Siam se replia sur elle-même, assise là dans la neige et se mit à chantonner de la voix douce que personne ne connaissait, pas même les autres membres de Shadow Angels, puisque de toutes manières, elle ne s’était occupée que du piano.

Everything... have a link... with... a other...
All is tied...
All that... is necessary...
It’s believe it...

Et sa voix mourut dans sa gorge.

**********

Excuse Del pour l’anglais. J’suis une quiche dans cette matière ^^’

Avoir une famille...Fardeau ou bénédiction ? Cela peut être les deux n'est ce pas ? Lorsque l'absence de celle ci se fait sentir on se prend à rêver à des véritables réunions tribales regroupant les cousins jusqu'au troisième degré…Un grand capharnaüm innommable dont chaque détail regorge de souvenirs chers et de douleurs ineffables. La vie n’est qu’un passage, une transition entre néant et mort. Et pourtant, on clame à tout un chacun que le bonheur doit être de mise tout au long de ce furtif passage terrestre. Amour, Amitié, Famille, Patriotisme, Honneur, Droiture, Justice…Tant de belles notions dont on nous abreuve pour mieux nous envoyer comme des chiens enragés à l’abattoir. Cette date triste n’était rien d’autre qu’un souvenir amer de la bêtise et la cruauté humaine qui avait cru bon de d’envoyer s’entredéchirer de jeunes et valeureux hommes. Et au final ? Une paix peut être durable, sans garanties, des morts à dénombrer par millions et la douleur sourde d’avoir, dans toute les familles, perdu des êtres chers.

Amour, Amitié, Famille, Patriotisme, Honneur, Droiture, Justice…Ces valeurs, Delrya les avait mis en application de son vivant. Amour…La pluparts de ces relations s’étaient mal terminées pour elle, mais Rex l’avait remis en confiance, soutenant son petit cœur. Huit ans avaient passés depuis leur première rencontre…Amitié ? Seifer et Siam étaient ceux qui comptaient le plus pour elle. Prête à mourir pour eux, elle espérait ne jamais les avoir blessés en aucune façon. Le patriotisme était une notion qu’elle acceptait volontiers, aimant et chérissant ces trois pays dont elle était issue : Italie, France et Angleterre. L’Honneur était une vertu qu’elle portait fièrement en bandoulière de même que la Droiture et la Justice.

Passé, présent, Futur…Trois périodes si distinctes et pourtant si proches, courtes ou longues selon les gens et les époques…Comment peut on parler d’avenir à des parents écroulés par le poids de la perte de leur enfant ? Est-il douleur plus poignante ? Voir la chaire de sa chaire déchirée par un quelconque mal…La mort était partout la même, semant terreur et désolation. Mort naturelle, provoquée, volontaire…Si la vie n’est qu’un passage, pourquoi alors faire autant cas de cette finalité ? Mais la vie n’est elle que cela ? C’est là une question à laquelle les philosophes de tout temps ont désespérément tenté répondre.

En somme, est-il vraiment douloureux de mourir ? Non…Delrya en faisait l’expérience ! Ce n’est pas pour soi que c’est douloureux mais pour ceux que l’on laisse derrière soi. Si elle n’avait pas choisit de s’arrêter dans le tunnel de la mort, elle n’aurait plus mal, même moralement, laissant souffrir derrière elle sans plus s’en préoccupé un mari ignorant ce qui lui était arrivé, deux bébés orphelins dès leurs deux mois, un frère jumeau et autres membres de sa famille, sans oublier les amis…Elle n’avait pas à se plaindre, sa vie avait été relativement douce mais c’est aujourd’hui, dans la mort qu’elle voyait combien elle avait été inutile durant son passage sur terre…

Poudlard…Lieu célèbre dans tout le monde de la Magie, réputé tant pour son histoire glorieuse que pour la qualité de l’enseignement qui y été prodigué aux jeunes générations de sorciers de tout temps. Mais les mangemorts rodaient autour du vieux château, la rumeur prétendait même que certains professeurs feraient partis des serviteurs du mage noir…Delrya devait être l’une des rares à pouvoir confirmer cet êtat de fait…De nouveau, ses pensées s’envolèrent vers Rex. Elle se morigéna intérieurement, reportant son attention sur Siam.

Debout au milieu de la neige, la Gryffy semblait perdue, cherchant d’où venait l’étrange mélodie que venait de fredonner le fantôme. Cette mélodie là…Leur mélodie…Celle des Shadows Angels…Anges de l’Ombre…Une Gryffondor, une Serpentard et une Serdaigle, unie par un même amour de la musique qui avaient voulu former ce groupe de musique, mi rock, mi symphonique, exprimant leurs joies, leurs mal êtres et leurs espoirs au travers de la musique. Malheureusement, le groupe n’avait pas démarré, Loganne étant partie on ne sait où et Delrya quittant Poudlard. Siam au piano, Loganne à la batterie, Del au chant, parfois avec une guitare dans la main. Combien de textes avaient elles écrits, dans l’espoir de percer ? Une dizaine peut être ? Cette première rencontre dans la salle sur demande avait conclu sur une amitié indéfectible entre la Rouge et la Bleue. Et aujourd’hui, que restait il d’elles ? L’une était morte, abandonnant ses enfants tout justes nés dont elle confiait l’éducation à la seconde…Une larme coula le long de la joue de son amie. Tel un petit vent réconfortant, le spectre vint se glisser autour d’elle.

Si elle avait pu, la jeune femme se serait elle aussi mise à pleurer mais c’était une chose qui ne lui était pas accordée en tant qu’esprit. Et cette foutue lettre, qu’elle avait écrite…Cette lettre pleine de papiers administratifs qu’elle avait envoyé dans l’espoir qu’Emerick et Emma ne grandissent pas loin de leur famille. Des larmes coulaient maintenant avec régularité angoissante, dévalant le beau visage de Siam. Quelques mots…Delrya se rendait compte qu’elle n’avait jamais entendu la voix mélodieuse de son ami lorsqu’elle chantait. Machinalement, la suite des paroles lui vint aux lèvres.

- But why did you not make me sign?
The links that we ties
Are not eternal
Tell me where you go,
I got need you...

Agenouillée dans la neige froide, la Gryffondor semblait perdue loin, loin dans ses pensées, e larmes, ce que Del ne supportait pas. Elle passa sa main fictive sur la joue de son amie, sans pouvoir en essuyer les larmes, passant juste comme un courant d’air.

- Ne pleure pas…S’il te plait…

Ne pleure pas mon ange…

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