Retour [PV Première personne entrant]

Une silhouette vêtue de noir fit son apparition dans le hall, et celle-ci venait d'ouvrir la grande porte. Aux longs cheveux noirs et aux yeux pâles comme sa peau, grande et mince, Liz faisait son retour à Poudlard. Elle n'avait pas regretté cette petite disparition, au contraire, en ayant profité pour apprendre de nouveaux sorts de magie noire auprès de son père, mais celui-ci lui avait demandé de retourner dance cette école de magie blanche.

*Bah, tant pis, on va faire bouger cette école un peu ! Il manque de magie noire, on va en mettre !*

Soudain, elle vit une élève non loin d'elle. De loin, la silhouette ne lui disait rien, mais ne sait-on jamais... Pendant ces quelques moments de fuite, elle s'était assombrie, et devenait plus facilement aggressive ou méprisante, voire sadique. La fixant toujours, elle la vit se retourner.

Invité

Seifer marchait de son air solennel dans les nombreuses lieues de Poudlard, cherchant à y découvrir un quelconque passage secret ou autre accès inconnu et envié. Il ne trouvait cependant rien. Il était dans les escaliers magiques, mais n’osait vraiment demander aux portraits des innombrables tableaux qu’il croisait s’ils cachaient un passage. Il abandonna donc rapidement son idée de rechercher l’inconnu, ou plutôt remis ça à plus tard.

Ayant fini ses devoirs pour la semaine prochaine, il se sentait libre. Il ne savait pas quoi faire, voulait absolument se servir de son temps à bon escient. Rien. Aucune idée. Il continua ainsi sa marche, sans objectif fixe, ne souhaitant que trouver un prétexte pour s’amuser. Arrivé dans le Hall d’entrée, au rez-de-chaussée, il vit une personne solitaire, qui ne bougeait pas. Ses habits étaient exactement de la même couleur que ses longs cheveux noirs. Elle n’avait guère l’air très amicale au premier abord... Son regard, fixé sur lui, le gêna légèrement...

« Euh... Salut ! »

Il n’avait rien trouvé de mieux à dire à cette jeune fille. Pourquoi les gens étaient parfois si déstabilisants ? Pourquoi ne pas tout simplement l’avoir laissé passer sans le regarder comme s’il était une créature étrange ? Il devenait impossible de se pavaner tranquillement dans ce château sans y croiser de drôles de personnes...

Tiens donc ! Il fallait naturellement que je tombe sur un Bouffondor dès mon retour ! Quelle poisse !

En effet, l'élève qu'elle avait vu s'était retourné, montrant son visage blanc aux cheveux blonds aux yeux de Liz. Elle le trouvait bizarre avec cette façon qu'il dégageait de se trouver obligé de lui dire bonjour. Le blason rouge et or brillait, poli, sur la robe de sorcier du Bouffondor. Il la fixait toujours d'un air gêné, comme s'il attendait quelque chose qui ne venait pas. Soupirant énervée, elle le fixait droit dans les yeux, même si il était plus grand qu'elle.

Je n'ai pas besoin d'avoir ma journée de gâcher, alors n'embête pas trop une Valingaï !

Sachant que son père était très connu des deux côtés comme Mangemort, elle espérait que l'élève se pousserait, même si une partie d'elle-même espérait le contraire, pour pouvoir asticoter quelqu'un...

Invité

En entendant les paroles de cette fille à l’aspect assez inquiétant, Seifer ne pu s’empêcher de lui lancer un regard noir. Il avait bien envie de lui lancer un sort, mais préférait ne pas trop provoquer... Son instinct lui disait qu’elle n’était guère la personne la plus aimable de Poudlard, et ce qu’elle dit par la suite le lui confirma… Mais c’est surtout en entendant son nom que le jeune homme fut troublé : une Valingaï, comme ce fameux Mangemort Petrov Valingaï... Le choc de l’instant se transforma bientôt en une sorte de rire intérieur, lorsque Seifer vit l’air très sérieux et sûr d’elle de cette fille. Rapidement, un petit rire narquois s’échappa de sa bouche. Il savait que ce simple rire était comme le signe d’une nouvelle guerre entre élèves ; mais de toute manière, mieux valait rire que pleurer !

« Excuse-moi mais... Valingaï, ça me fait penser à cet idiot de Mangemort ! »

Il était bien conscient de prendre de gros risques ; non seulement à court terme, car cette jeune fille n’apprécierait sûrement pas une telle moquerie, mais aussi à long terme : en effet, son père étant Mangemort, il le lui ferait payer... La vie reste toutefois bien difficile pour le jeune homme, qui estime que prendre des risques n’est que lui donner de vraies raisons d’exister.

« Au fait, moi c’est Seifer, Seifer Almasy. »

Il étouffa encore un rire. Donner son nom n’était pas un hasard : il voulait qu’elle le connaisse, qu’elle puisse le retrouver, elle comme son père. Ce Mangemort était certes puissant, mais en s’en prenant à Seifer, il s’en prenait aussi à nombre de grands sorciers...

Allait-il prendre ce risque ?

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