Le dix-sept octobre 1996
Cher Gil,
Aujourd’hui, tu vas être fier de moi : j’ai aidé quelqu’un. J’ai enfin pu me rendre utile pour une fois ! Je t’explique.
Tantôt, j’ai brossé le cours de divination pour aller traîner dans la bibliothèque. Bon, je sais bien ce que tu penses mais je trouve cette branche un peu inutile et, puis, je ne sèche pas si souvent que ça !
Enfin bref, au début, j’étais seule dans la bibliothèque et donc je prenais mes aises, j’ai même danser… (interdiction de te moquer). J’étais dans mon petit monde et j’ai donc eu la peur de ma vie lorsqu’un vacarme assourdissant a, soudain, résonné dans toute la salle. J’ai cru qu’on se faisait attaquer par des créatures maléfiques ou des mangemorts. Avec tous les bruits qui courent pour l’instant, je suis devenue encore plus parano qu’avant…
En fait, c’était seulement Harry, tu sais bien, celui qui a survécu à Voldemort. Eh bien, il a réussi à détruire une étagère à lui seul et je n’exagère pas ! Il s’est tout pris sur le pied, j’avais mal pour lui… En plus, pour le moment, je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai l’impression qu’il est plus triste que d’habitude. Je l’ai remarqué à son expression. Parfois, il se retient de pleurer… Il a dû vivre quelque chose de très difficile récemment.
Lizbeth est venue l’aider à se dégager de sous l’étagère. Bien qu’elle manque de tact, c’est une fille vraiment très gentille, je l’apprécie beaucoup. Elle non plus n’est pas très en forme ces derniers temps. Elle fait beaucoup de cauchemars. Elle a peur pour sa famille… avec le retour du mage noir, personne n’est réellement en sécurité.
J’aimerais vraiment les aider tous les deux mais je ne sais pas quoi leur dire. Tu sais bien que je n’ai jamais été très douée avec les mots contrairement à toi. Tu savais toujours quoi me dire lorsque je me sentais mal, tu possédais l’incroyable capacité de m’apaiser et de me rassurer, rien qu’avec des mots, peu importe la situation. Tu étais toujours là pour moi.
Si seulement tu avais été là aujourd’hui, tu aurais su quoi faire toi.
Et après, il y a un groupe de Sepentards qui se sont amenés pour se moquer d’Harry ! Tu sais bien que je ne supporte pas ça ! Je leur ai collé une de ces humiliations ! C’était magistrale ! J’aurais voulu que tu vois ça ! Ils ont déguerpi à une de ces vitesses !
Ensuite, comme Harry s’était cassé l’orteil, je le lui ai réparé avec un sort : Episkey ( Je l’utilise souvent pour Arthur). Il avait l’air plutôt content.
Enfin voilà, c’était ma bonne action de la journée. Je suis heureuse de m’être montrée utile même si je n’ai pas pu soigner les blessures intérieures de Lizbeth et d’Harry…
Je te laisse, je vais me coucher.
Bonne nuit, Gil.
Amy.
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